Jal commémore un crash trente ans après

Des centaines de personnes se sont rendues mercredi 12 août sur les lieux de la chute d'un Boeing 747 de la compagnie japonaise Japan Airlines (Jal), catastrophe qui a coûté la vie à 520 personnes il y a exactement trente ans, laissant quatre rescapés. Cet accident, le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation impliquant un seul appareil, reste profondément ancré dans la mémoire des Japonais. Le 12 août 1985, à 18 h 56 locales, un Boeing 747 reliant Tokyo à Osaka (ouest du Japon) s'était écrasé dans les montagnes de Gunma (150 km au nord de Tokyo) après 32 minutes d'un vol fou et de violent roulis, au cours duquel chacun à bord avait compris qu'il allait mourir. Certains griffonnèrent leurs derniers mots à la hâte sur le premier bout de papier à leur portée. Selon l'enquête gouvernementale, ce drame est dû à une réparation incorrecte, sept ans plus tôt, d'une cloison séparant la cabine pressurisée de l'arrière de l'appareil. Craquelée au fil du temps, elle a explosé et entraîné la rupture des systèmes hydrauliques de commande et du gouvernail. L'avion était alors devenu incontrôlable. Comme chaque année, des proches des victimes sont venus se recueillir sur le mont Osutuka. Selon des images de télévision, certains ont entamé l'ascension aux aurores, portant des bouquets pour fleurir la stèle funéraire érigée en hommage aux victimes. "Quand je viens ici, j'ai le sentiment que je peux la voir, c'est comme si elle était en face de moi", a témoigné auprès de la presse locale un homme de 81 ans qui a perdu sa fille dans l'accident.
Le PDG de Jal, Yoshiharu Ueki, était également attendu sur place. La compagnie veille à perpétuer la mémoire de ce drame auprès de ses salariés, afin de les sensibiliser aux questions de sécurité. Elle a même ouvert en 2006 un Centre de promotion de la sécurité, dans les environs de l'aéroport de Tokyo-Haneda, où le personnel peut voir des fauteuils pulvérisés de l'avion accidenté, des morceaux de fuselage tordus et des objets personnels déformés témoignant de l'extrême violence du choc final. "Jamais je ne pourrai oublier" ce jour, a confié, très ému, Satoshi Iizuka, ancien policier chargé d'identifier les corps sur le site il y a trente ans, dans une interview à la chaîne TV Asahi. Cette commémoration a lieu quelques jours après la découverte, sur l'île française de la Réunion, d'un fragment d'aile probablement issu du vol MH370 de Malaysia Airlines, mystérieusement disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord. L'accident aérien le plus meurtrier de l'histoire reste la catastrophe de Tenerife aux Canaries en mars 1977, où la collision de deux 747 au décollage avait fait 583 morts.

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