Jean-Pierre Vigerie : "Fluidifier le passage portuaire"

Jean-Pierre Vigerie est depuis un an président du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos et sa région (STM). Il commente l'offre de transport méditerranéenne au départ de Marseille et les grands dossiers en cours.
Comment jugez-vous l'offre entre Marseille et les pays méditerranéens ?

Il n'y a pas de cas unique mais des situations très différentes. L'Algérie offre des services réguliers pour le roulier et le conteneur. La difficulté, c'est le temps d'attente, malgré les ports secs, on ne peut pas compter sur des escales à date fixe. Sur la Tunisie, cela fonctionne plutôt bien. De plus, celle-ci offre des flux retour, le trafic est plus équilibré. Sur le Maroc, on espère encore la création d'une ligne ro-ro pour desservir la France et l'Europe du Nord. Le port de Marseille-Fos est en négociations avec un armateur en particulier mais les transporteurs routiers demandent un transport compétitif à la fois en temps et en prix, ce qui est difficile à concilier. Deux fréquences hebdomadaires et quarante-huit heures de traversée seraient idéaux. Les services avec Israël fonctionnent bien à l'import et à l'export, d'autant que les trafics de fruits et légumes sont revenus à Fos après avoir quitté Marseille. Quant aux liaisons avec la Turquie, elles sont nombreuses et les délais de mer sont bons.

Quels sont les grands dossiers du moment pour le STM ?

Nous avons des réunions régulières avec les douanes, nous travaillons notamment sur la fluidité des trafics connus et sur la possibilité de dédouaner avant la mise à quai. Nous travaillons sur un point unique de contrôle phytosanitaire, des facilités de procédures, nous avons des relations assidues avec MGI pour faire évoluer les fonctionnalités du menu transitaires du système AP+ et développer un menu chargeurs. Nous travaillons sur Airport+ avec l'aéroport Marseille-Provence. Nous sommes en contact étroit avec les acconiers. Nous avons décidé de pérenniser nos rendez-vous au moment de la réforme et du passage sur Fos 2XL qui a été difficile. Nous avons aussi de bonnes relations avec les armateurs et les autres services de l'État, que ce soit en direct ou au travers de l'Union maritime de Marseille-Fos. Il y a d'excellentes relations entre les corps de métier. L'objectif est de fluidifier le passage portuaire, qui est déjà de 30 minutes à Marseille-Fos, contre 45 minutes en Europe du Nord. Nous participons à une réflexion lancée le mois dernier pour doter le terminal de Seayard d'un Centre d'inspection frontalier (Cif), car le Poste d'inspection frontalier (Pif) est au bout du terminal d'Eurofos. Cela permettrait d'effectuer les contrôles directement sur le terminal, de gagner encore un peu de temps et de réduire les coûts.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15