L’Algérie, en route vers une économie de marché ?

La récente réunion organisée par la CGPME Rhône-Alpes à propos de la mission à Alger prévue fin septembre dans le cadre du salon «Industrie» a permis à plusieurs représentants algériens de marquer leur (bonne) volonté et celle de leur gouvernement de faire entrer ce pays méditerranéen résolument dans l’économie de marché.
Abdelkrim Serrai, nouveau consul général d’Algérie à Lyon, a d’emblée indiqué que le consulat général de Lyon a mis en place des dispositions favorables concernant les visas dont les formalités d’acquisition ont été simplifiées et la durée allongée. «Cette question des visas est évoquée à chaque réunion par nos entreprises et c’est une fort bonne nouvelle», a pointé François Turcas, président de la CGPME Rhône et Rhône-Alpes, qui sillonne le Maghreb et l’Algérie, en particulier depuis des décennies et ce, quel que soit l’ambiance politique qui y règne. Ainsi en est-il de Daniel Strazzeri, PDG de Tecofi, ou de Stéphanie Dardet-Sivignon, directrice générale d’Hydro-Calade qui, partis tout d’abord en Algérie avec les missions export de la CGPME (dans le cadre de la Foire d’Alger notamment), y ont depuis noué de fructueux contacts et signé de bons contrats.
Tecofi expose sur le salon Pollutec d’Oran. Cette PME de robinetterie industrielle de 100 salariés travaille avec de grands groupes – comme ArcelorMittal, Cevita (groupe algérien qui a repris le lyonnais Fagor Brandt) ou la très grosse firme Sonatrach – et effectue des travaux sur des chantiers concernant l’approvisionnement en eau ou la grande mosquée d’Alger, contrat enlevé par les Chinois omniprésents. «Ce n’est pas un marché facile, la concurrence est rude avec les Chinois, les Européens et les Algériens aussi aujourd’hui mais, en trente ans, nous n’avons jamais eu d’impayés avec l’Algérie», relève Daniel Strazzeri. Idem pour Hydro-Calade qui se heurte à une nouvelle contrainte : «Je travaille depuis vingt ans en Algérie et, depuis neuf mois, une nouvelle réglementation douanière est entrée en vigueur à propos des tuyaux que je vends au mètre et qui doivent être maintenant facturés au kilo, ce qui me pose des problèmes de comptabilité», a indiqué Stéphanie Dardet-Sivignon qui, à l’instar d’autres entrepreneurs qui ont fait part de leurs problèmes, espère voir les actes suivre les promesses.

Une antenne à Lyon

La Chambre algérienne de commerce et d’industrie France, qui vient d’être créée à Paris et qui aura bientôt une antenne à Lyon et dans les grandes régions, devrait être un bon relais pour faire remonter problèmes et propositions au niveau étatique. Caci-France est présidée par l’homme d’affaires Kacem Ait Yala. Il a dressé un portrait terriblement réaliste de la France de 2015 embourbée dans ses dépenses et ses déficits ! «Ce qui nous intéresse, c’est la valeur ajoutée et l’emploi, l’emploi, l’emploi. Nous vénérons l’entreprise et le chef d’entreprise, et l’argent des banques doit être au service des entreprises», a relevé cet ingénieur qui n’oublie pas que son pays compte plus de 40 millions d’habitants dont 45 % ont moins de 20 ans… Pas plus qu’il n’oublie les 5 millions d’Algériens qui vivent en France qui constituent une forte diaspora qui pourrait être utile pour l’accélération des échanges bilatéraux alors que la France s’est fait dépasser par la Chine, même si elle reste le troisième client après l’Espagne et la Chine.

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