Les navires sillonnent le monde durant leur longue carrière, mais lorsqu'ils sont jugés bons pour la casse, la plupart mettent le cap sur l'Asie pour y être démantelés dans des chantiers peu regardants en matière de dépollution et de sécurité.
Chaque semaine, 20 navires partent à la démolition, soit environ un millier par an, indique l'association Robin des bois, qui dresse dans le dernier numéro de son bulletin "À la casse", un état des lieux inquiétant. Durant les trois premiers mois de cette année, 257 navires de commerce et militaires ont été sortis de flotte pour une démolition qui devrait permettre le recyclage de 2,34 millions de tonnes de métaux, relève l'ONG. Mais cela signifie aussi "100.000 tonnes de déchets toxiques à gérer", souligne son président, Jacky Bonnemains.