L'État cède sa participation dans Toulouse-Blagnac

Le gouvernement, qui cherche à renflouer les caisses du pays, a annoncé vendredi 11 juillet avoir engagé une procédure pour céder la part de l'État dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac et le nom de l'acquéreur devrait être annoncé en novembre.
L'État va céder sa participation dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac. "L'État détient aujourd'hui 60 % du capital d'Aéroport Toulouse-Blagnac, aux côtés de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse qui en détient 25 %, et des collectivités territoriales (région Midi-Pyrénées, département de Haute-Garonne, communauté urbaine de Toulouse Métropole) qui en possèdent chacune 5 %", rappelle Bercy. Le ministère des Finances explique que "cette opération se réalisera dans le cadre d'une procédure d'appel d'offres lui permettant de céder immédiatement jusqu'à 49,99 % du capital, assortie d'une option de vente pour le solde". La Chambre de commerce et d'industrie "sera également invitée à céder une fraction de sa participation aux côtés de l'État, si elle en exprime l'intention", ajoute le texte. Bercy souligne que cette ouverture du capital ne compromettra pas l'avenir économique de l'aéroport ni les exigences de service public aéroportuaire, l'État conservant son rôle de régulateur.
Le gouvernement avait déjà cédé l'année dernière 9,5 % d'Aéroports de Paris (ADP) au profit du groupe de BTP Vinci et de l'assureur Predica (groupe Crédit Agricole), une opération qui lui a rapporté 738 millions d'euros (303 millions à l'État et 435 millions au Fonds stratégique d'investissements - FSI). L'État reste majoritaire dans le capital du gestionnaire d'aéroports (50,63 %). Le projet de privatisation des principaux aéroports de province dont Toulouse, Bordeaux, Montpellier et Lyon, pour renflouer les caisses de l'État, est ancien.
Le précédent gouvernement avait dû y renoncer en septembre 2011 faute d'accord avec les collectivités impliquées. À Toulouse, le Conseil général de Haute-Garonne avait argué à l'époque qu'il fallait rester "très vigilant sur les véritables intentions de l'État vis-à-vis de cet outil majeur de développement économique et d'aménagement". L'État avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd'hui 15 % des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux) au côté des chambres de commerce et d'industrie (25 %). L'État a conservé 60 %. Puis, la loi de 2005 autorisant l'ouverture du capital d'ADP prévoyait en outre la transformation des principales plateformes régionales en sociétés anonymes, permettant d'ouvrir ultérieurement le capital à des investisseurs privés. Dans cette perspective, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont, dès 2007-2008, abandonné leur statut d'établissement public. L'opération annoncée vendredi 11 juillet pourrait ainsi augurer une série d'ouverture du capital. L'Agence de participation de l'État (APE) a indiqué que chaque situation était "unique" et qu'il s'agissait au préalable de réussir la présente opération". En tout état de cause, tout autre cession "reposera sur le dialogue avec les acteurs locaux concernés aux fins de prise en compte des intérêts publics", a ajouté l'APE. Ni Bercy ni l'APE n'étaient en mesure de préciser dans l'immédiat ce que cette opération pourrait rapporter.

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