L'OACI presse les aéroports à s'adapter au changement climatique

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a exhorté mardi 2 août les aéroports à évaluer les risques liés au réchauffement climatique afin de préparer le plus tôt possible leurs infrastructures aux bouleversements à venir. L'agence des Nations unies basée à Montréal passe en revue, dans son rapport environnemental 2016, l'impact du transport aérien sur l'environnement et la qualité de vie, mais aussi les conséquences des changements climatiques sur l'aviation. Au registre des modifications de l'environnement qui pèsent sur l'aéronautique, l'OACI pointe notamment la hausse des températures qui va augmenter la couverture nuageuse des aéroports du Moyen-Orient ou d'Amérique latine, l'augmentation du niveau de la mer qui menace les pistes proches des côtes ou encore la multiplication des turbulences en vol en raison des perturbations du Jet-Stream. Neuf mois après la conclusion de la conférence sur le climat de Paris, qui a fixé l'objectif de limiter le réchauffement à moins de 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, l'OACI remarque que "prendre rapidement des mesures en réponse aux risques climatiques est plus rentable que d'agir a posteriori pour compenser" les conséquences de la hausse des températures. Pour cela, l'organisation internationale appelle les acteurs du secteur aérien à "travailler ensemble" pour définir des stratégies et des plans d'actions communs. Notamment, l'agence encourage à prendre en compte dès aujourd'hui "les épisodes météorologiques extrêmes qui permettent d'avoir un aperçu de ce que sera "la nouvelle normale"" en 2030-2040. À titre d'exemple, l'OACI cite les 46 aéroports situés le long du littoral norvégien : "20 d'entre eux sont assez exposés et plusieurs ont des pistes construites à moins de 4 mètres du niveau de la mer. Et aucun aéroport ne se ressemble". Après une évaluation des risques dans les aéroports norvégiens menée en 2014, il a ainsi été conclu que de nombreux aéroports sont menacés par de futures inondations, ce qui a notamment engendré l'augmentation de 50 % des capacités de drainage à Oslo, ou encore le maintien d'une deuxième piste, à Stavanger, afin de prévenir le changement de direction des vents. "Les principaux effets du réchauffement seront encore plus visibles dans trois ou quatre décennies. Il n'y a donc pas de raison de paniquer", note l'OACI. Néanmoins, tous les aéroports doivent élaborer "une réponse sensée" et doivent "mener une évaluation des risques des infrastructures existantes afin d'anticiper, de réduire les risques et d'assurer la fiabilité du secteur aérien".

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