L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), l'une des principales fédérations de transport routier en France, appelle la profession à se mobiliser le 9 avril pour protester "contre la concurrence déloyale et le travail illégal". La présidente de l'OTRE Aline Mesples a informé le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies que "les transporteurs routiers français avaient décidé de manifester leur exaspération", indique le syndicat patronal.
L'organisation "appelle les autres fédérations professionnelles de transporteurs à la rejoindre dans ce mouvement afin de défendre ce simple mot d'ordre : non à la concurrence déloyale et au dumping social contre le pavillon routier français". Dans une lettre adressée à Alain Vidalies, l'OTRE souligne le mécontentement grandissant des PME et des TPE du transport routier face aux "pratiques à bas coûts de concurrents venus d'Europe centrale et de l'est parfois missionnés, en toute impunité, par des grands donneurs d'ordre". Elle dénonce notamment "le non-respect des règles de déclaration des travailleurs détachés".
Rappelant que le transport routier et de marchandises représente 440.000 emplois, la fédération appelle l’État à faire respecter la loi dans les régions. Elle réclame ainsi la "mise en œuvre immédiate sur l'ensemble du territoire de contrôles sur des zones ciblées", ainsi que des contrôles "chez les grands donneurs d'ordre (notamment et prioritairement dans les entreprises publiques dans lesquelles l'État est actionnaire)".
L'OTRE demande par ailleurs la mise en place d'une déclaration dématérialisée obligatoire préalable de toutes les opérations de cabotage ainsi que le contrôle de la concordance entre les lettres de voitures et la marchandise réellement transportée. "Dans cet arsenal, il est une "arme" existante qui n'est pas assez utilisée par les corps de contrôle et qui pourtant a montré son efficacité de dissuasion : l'immobilisation du véhicule", souligne encore l'organisation.
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