L'Unim face au défi de la "clarification" des textes

Si les entreprises de manutention françaises membres de l'Unim voient d'un bon œil la prochaine transformation du rapport Bonny en texte de loi puis en charte qui constitue une "clarification" de la réforme de 1992, elles continuent de vouloir adapter au plan national la directive européenne "concession". Elles réclament la création d'un "conseil des investissements publics et privés".
Du nom de Martine Bonny, du CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable), le rapport Bonny, qui avait été remis en décembre 2014 au secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, devenu proposition de loi, "ne va tarder à effectuer la navette parlementaire", a indiqué à Marseille Christian de Tinguy, le président de l'Union nationale des industries de la manutention (Unim), à l'occasion de l'assemblée générale de la fédération. Il a rappelé qu'il fallait consolider la réforme de 1992 qui avait été conçue à l'époque pour la "main-d'œuvre intermittente". Pour Nicolas Gauthier, le vice-président de l'Unim et président du Syndicat des entrepreneurs de manutention de Marseille Fos (Semfos), "il fallait clarifier la loi, combler les vides juridiques". Une fois voté, le texte (un "carrefour du pragmatisme", selon Xavier Galbrun, le délégué général de l'Unim) donnera naissance à "une charte" destinée aux industries nouvelles.

"Le régime du «land lease» inadapté"

En matière d'investissement, les entreprises de manutention souhaitent voir leur stratégie davantage reconnue sur les places portuaires. Elles imaginent la création "d'un comité des investissements publics et privés". Christian de Tinguy, qui regrette que la profession ne fasse pas partie des organes de gouvernance des ports, indique : "Nous sommes dans une démarche collaborative".
Adoptant l'idée de la juriste et ancienne ministre Noëlle Lenoir (cabinet Levin Kramer), les manutentionnaires français jugent qu'ils sont "à parité avec le public dans les investissements". Le président de l'Unim en veut pour exemple Le Havre (Port 2000) où 500 millions d'euros ont été mis sur la table et Fos (Fos 2XL) où le privé a investi 300 millions d'euros.

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