L'aéronautique, une "oasis" dans un contexte économique difficile

L'industrie aéronautique reste une "oasis" dans une situation économique mondiale difficile mais doit investir pour rester compétitive, a souligné le Groupement des industrie françaises aéronautiques et spatiales (Gifas).
L'aéronautique "est toujours une filière optimiste" en dépit d'un nombre important d''incertitudes, a souligné Marwan Lahoud. Le président du Groupement des industrie françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) cite le prix du baril de pétrole, le Brexit, la nouvelle administration américaine, les tensions en Asie ou encore la situation en mer de Chine parmi les facteurs d'instabilité.
"Il n'y a aucun signe qui permette de penser qu'il y ait le moindre début de retournement de cycle" dans l'aviation civile, a-t-il affirmé. "Mais il faut rester compétitif", a-t-il ajouté, soulignant que les soucis n'étaient "pas levés" pour les secteurs de l'hélicoptère et de l'aviation d'affaires, en difficulté depuis deux ans.

Pourvoyeur d'emplois

Dans un contexte favorable dans l'aviation civile, avec 10.000 avions à produire pour la filière aéronautique française sur les dix prochaines années, Marwan Lahoud a insisté sur la nécessité de poursuivre l'innovation et la rénovation, notamment au sein de la chaîne d'approvisionnement de la filière, son point faible, "qui pourrait nous empêcher de réussir notre augmentation de cadence".
Sur le plan de l'emploi, "le secteur est globalement employeur net" et "va continuer sur cette tendance", a-t-il poursuivi. Il a précisé que la filière avait recruté 8.000 personnes en 2015 et 60.000 sur cinq ans, dont un tiers de postes nouveaux.
"Il ne faut pas être trompé par des restructurations locales, la croissance est là", a-t-il assuré, prévoyant toutefois moins d'embauches, "moins vite" avec l'automatisation qui va faire son effet.
Airbus a annoncé en novembre la suppression de 1.164 postes en Europe dans le cadre d'un plan de restructuration, tout en promettant de tout faire pour éviter des licenciements secs.
Le président du Gifas a par ailleurs dénoncé la baisse du soutien public à la recherche aéronautique et noté une dégradation "pendant les cinq dernières années". Selon lui, les aides à la recherche sont en net recul en France alors qu'elles augmentent en Allemagne et encore plus nettement en Grande-Bretagne, désormais toutes deux loin devant l'Hexagone.

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