L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a du plomb dans l'aile

Le dossier du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait subir un coup d'arrêt majeur dans quelques jours, après que le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes a demandé l'annulation d'autorisations de construction.
Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Nantes a demandé l'annulation de quatre arrêtés préfectoraux indispensables à tout démarrage des travaux de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, que le gouvernement voulait lancer à l'automne. La magistrate, Christine Piltant, a conseillé l'annulation d'arrêtés dits "loi sur l'eau" et "espèces protégées", lors de l'audience. L'avis du rapporteur public est généralement suivi par la justice administrative. La décision de la cour sera rendue le 14 novembre.
Le rapporteur public préconise le réaménagement de l'actuel aéroport, Nantes-Atlantique, "une alternative crédible", voire "satisfaisante", à la construction d'une nouvelle infrastructure sur le site de Notre-Dame-des-Landes, une zone humide à 98 % qui abrite une centaine d'espèces protégées. Or, seule l'absence d'alternative avérée ou satisfaisante permet de déroger à la destruction d'une zone humide, ainsi qu'à la destruction et au transfert des espèces protégées, dans le cas de Notre-Dame-des-Landes pour réaliser la plateforme aéroportuaire mais aussi sa desserte routière.

"Peut-on vivre sans eau ?"

Sur le long terme, ce réaménagement, dont le coût a été évalué à 825 millions d'euros pour une capacité de neuf millions de passagers, dans un rapport d'experts missionnés par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, "présente des inconvénients moins dommageables" que la construction d'un nouvel aéroport, a ajouté le rapporteur public. Nantes-Atlantique n'est "pas l'aéroport idéal". Mais "peut-on vivre sans aéroport idéal? La réponse est oui. Peut-on vivre sans eau ? La réponse est non", a lancé Mme Piltant.
Le rapporteur public a par contre demandé le rejet de trois requêtes dirigées contre un cinquième arrêté préfectoral qui déclarait d'utilité publique le programme de travaux d'aménagement et de sécurisation des voies existantes autour du futur site, dénommé "programme viaire".
En première instance, le 17 juillet 2015, le tribunal administratif de Nantes avait validé la méthode de compensation environnementale prévue dans le projet d'aéroport.

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