Après un mois, l'embargo russe sur les produits alimentaires occidentaux n'a "pas d'impact significatif sur le marché de Rungis mais un effet symbolique sur certains commerçants", selon les responsables du premier marché européen de gros.
L'embargo russe n'a "pas d'impact significatif" sur Rungis mais les grossistes sont inquiets. "Moins de 1 % des 1.200 entreprises installées sur le site exportent vers la Russie, dans des quantités limitées", a indiqué vendredi 5 septembre Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, qui gère le marché d'intérêt national (Min) de Rungis, aux portes de Paris. "L'embargo a cependant un impact indirect lié à la surproduction en Europe, qui pourrait entraîner une baisse des cours", poursuit-il. "On va être débordé de marchandises", s'inquiète ainsi Isabelle Dalsoglio, directrice du distributeur de fruits et légumes Perez Lemeunier. Elle se dit particulièrement préoccupée par les oranges, "dont une partie de la production était destinée à la Russie".