L'hydrolien n'avance qu'à tout petits pas

L'État a donné mardi 4 avril son feu vert au premier parc pilote d'hydroliennes en France, au large de Cherbourg, mais cette technologie qui transforme les courants des marées en électricité demeure balbutiante et plusieurs industriels ont jeté l'éponge.
Baptisé Normandie Hydro, ce projet de sept hydroliennes de 16 mètres de diamètre, pour 2 MW de puissance chacune, doit voir le jour en 2019, à 3,5 km de Goury (Manche), selon le constructeur naval DCNS, son co-concepteur avec le géant de l'énergie EDF. Ce parc à 112 millions d'euros dont environ 50 millions de subventions, doit produire l'équivalent de la consommation électrique annuelle de "10.000 à 13.000 personnes", a expliqué Thierry Kalanquin, le PDG de DCNS Énergies. Il s'agit d'une ferme "pilote" visant à expérimenter cette énergie en vue de lancer par la suite des fermes commerciales. On ignore par exemple aujourd'hui la fréquence de la maintenance nécessaire par 30 mètres de fond et donc son coût.
L'annonce peut sembler de bon augure pour cette technologie discrète (immergées, les hydroliennes sont invisibles et ne gênent pas la circulation des bateaux). Mais elle masque l'abandon du second parc qui devait voir le jour à côté de Normandie Hydro. Le groupe énergétique Engie (ex-GDF Suez) a annoncé en janvier, et confirmé mardi 4 avril, qu'il y renonçait. Son fournisseur, General Electric, a décidé d'arrêter le développement de sa turbine hydrolienne.

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