L'interdiction des ordinateurs semble peser sur le trafic aérien

L'interdiction américaine du transport d'ordinateurs portables dans les cabines d'avions semble avoir pesé sur le trafic entre les États-Unis et les aéroports du Moyen-Orient et d'Afrique visés par la décision américaine, selon l'Iata.
L'interdiction des ordinateurs semble peser sur le trafic aérien, a annoncé jeudi 1er juin l'Association internationale du transport aérien (Iata). Le trafic mondial s'est situé à un très haut niveau en avril avec une augmentation de 10,7 % (mesuré en revenu par passager au kilomètre parcouru, ou "RPK"), mais "certains signes montrent que les passagers évitent les routes sur lesquelles l'interdiction est en vigueur", a indiqué le directeur général de l'Iata, Alexandre de Juniac.
Le RPK des compagnies du Moyen-Orient a reculé en mars de 2,8 % par rapport au même mois en 2016, selon l'Iata, précisant qu'il s'agissait de la première baisse enregistrée sur ce marché "depuis sept ans au moins". En avril, les compagnies du Moyen-Orient ont affiché une hausse de 10,8 % du trafic, "mais par rapport à toutes les autres régions, leur croissance a été ralentie par rapport au rythme moyen sur cinq ans" et l'interdiction "semble avoir tiré vers le bas le trafic entre le Moyen-Orient et les États-Unis", selon la même source.
Le 21 mars, les autorités américaines avaient interdit aux passagers en provenance de dix aéroports de huit pays arabes et de Turquie de transporter en cabine ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d'une taille supérieure à celle d'un téléphone portable. La Grande-Bretagne leur avait emboîté le pas, prenant une mesure similaire limitée à six pays. Après avoir dans un premier temps fait savoir qu'ils envisageaient d'étendre cette mesure à l'Europe et à d'autres régions, les États-Unis ont annoncé mardi 30 mai qu'à ce stade ils ne décideraient pas d'imposer ce type d'interdiction pour l'Europe.
"Alors que les États-Unis envisagent d'étendre l'interdiction, il est essentiel de trouver des mesures alternatives pour continuer à assurer la sûreté des vols. Si l'interdiction était étendue par exemple aux vols entre l'Europe et les États-Unis, nous estimons le manque à gagner à environ 1,4 milliard de dollars", selon Alexandre de Juniac.
Selon une enquête de l'Iata, "15 % des passagers de la classe affaires ont indiqué qu'ils chercheraient à réduire leurs voyages dans l'hypothèse d'une telle interdiction", a-t-il ajouté.

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