LGV au sud de Bordeaux : "un déni de démocratie"

Une quinzaine d'élus du Lot-et-Garonne ont dénoncé jeudi 1er octobre à Agen le feu vert du gouvernement à la prolongation des lignes à grande vitesse (LGV) au sud de Bordeaux, malgré un avis négatif de la commission d'enquête publique, "un déni de démocratie" qu'ils entendent contester en justice. "Il y a eu des commissions parlementaires qui ont dit qu'il fallait aménager les lignes existantes et que rien ne justifiait de nouvelles lignes. Il y a eu trois rapports de la Cour des comptes dans ce sens et surtout la commission d'enquête publique. Le gouvernement fait fi de tous ces rapports, des avis des spécialistes les plus éminents, et dit aujourd'hui «on le fera quand même !»", a dénoncé Raymond Girardi, vice-président Front de gauche du conseil départemental, lors d'une manifestation devant la gare d'Agen. "C'est un vrai déni de démocratie. Nous allons user de tous les recours possibles", notamment lorsque l'État aura présenté sa Déclaration d'utilité publique (DUP), a averti Raymond Girardi, qui préside une association d'élus de toutes tendances opposés aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Comme ces élus, le collectif "Coordination 47" regroupant douze associations propose l'aménagement des lignes déjà existantes plutôt que la construction de nouvelles voies. Cela "coûterait quatre à cinq fois moins cher pour le même service", assure Claude Semin, qui manifestait aux côtés des élus.
"Nous allons demander à tous les candidats qui se présentent aux régionales de se positionner sur ce dossier et nous appellerons à voter contre ceux qui sont favorables à la LGV", ajoute-t-il. "On est en train de nous supprimer toutes les dotations d’État, on nous demande de faire des économies drastiques et à côté de ça, on nous présente un projet pharaonique. Une fois de plus, les métropoles vont se développer au détriment des villes moyennes et des zones rurales", a accusé Guy Cléda, maire sans étiquette de Saint-Laurent (Lot-et-Garonne) et président de l'association des maires ruraux du département. La commission d'enquête publique sur les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l'Espagne, avait rendu le 30 mars un avis défavorable sur la déclaration d'utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d'euros. Selon le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement.

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