La CCI de Haute-Corse dénonce la grève des marins CGT

La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Haute-Corse a accusé jeudi 3 mai la CGT-marins, qui a lancé un mouvement de grève au sein de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et de La Méridionale (ex-CMN) de "prendre la Corse et son économie en otage".
Qualifiant d'"intolérable" ce mouvement reconduit jeudi pour vingt-quatre heures, la CCI a déploré qu'"une nouvelle fois, le service public soit interrompu pour des raisons totalement étrangères aux problèmes sociaux des compagnies délégataires". Elle a estimé que "la CGT des marins marseillais prend la Corse et son économie en otages pour mieux exprimer des positions purement politiques". La CCI a de nouveau demandé "la mise en œuvre d'un service minimum" et dénoncé "des irresponsables qui scient depuis des années la branche sur laquelle ils sont assis". "Nous n'attendrons pas les bras croisés que la CGT marseillaise nous entraîne dans sa chute", ajoute-t-elle.
La grève a été lancée mercredi 2 mai par la CGT-marins au plan national pour réclamer l'application des mêmes lois sociales pour toutes les compagnies. Les six navires de la SNCM et les trois ferries de La Méridionale, affectant au total 2.100 passagers, sont à quai, l'appel à la grève étant reconductible.
La CGT a justifié cette grève, selon le responsable du syndicat à la SNCM, Frédéric Alpozzo, par l'absence "de réponse concrète à la proposition de loi déposée par les élus communistes du Front de gauche de la part des candidats à la présidence de la République et des partis républicains aux législatives puisqu'on a sollicité tous les partis sauf le Front national". La CGT a écrit à Nicolas Sarkozy et à François Hollande pour connaître leurs positions sur cette proposition de loi communiste déposée au Sénat le 22 mars, prévoyant l'imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies opérant en France. Le syndicat réclame l'application aux autres compagnies assurant les liaisons Corse-continent, notamment Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien, de l'inscription au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises.
Le directeur général de Corsica Ferries, Pierre Mattei, a déclaré de son côté que "le dumping social n'existe pas". "Les règles sociales sur les lignes de Corsica Ferries en concurrence avec la SNCM sont régies par un décret de mars 1999 qui précise que, même sous pavillon européen non français, les conditions de travail sont celles prévues par les conventions collectives françaises et en vigueur sur les navires de pavillon français de premier registre sous lequel opèrent CMN et SNCM", a dit M. Mattei.

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