La CGT menace d'occuper les navires de la SNCM

La CGT a menacé mardi 6 janvier à Marseille d'occuper les navires de la SNCM si la compagnie maritime est "vendue à la découpe", alors qu'une audience sur la situation financière de l'entreprise en redressement judiciaire, prévue mercredi 7 janvier devant le tribunal de commerce de Marseille, a été reportée de deux semaines. La nouvelle date prévue n'a pas été précisée, mais cette audience sur l’avenir de la compagnie placée en redressement judiciaire aura lieu "après le 19 janvier" a expliqué un porte-parole de la compagnie. Soit la date limite prévue pour le dépôt d'éventuelles offres de reprise de la compagnie maritime, a assuré ce porte-parole.
"La presse informée d'un report d'audience mais pas les représentants des personnels au Tribunal. Où est le respect dans ce dossier ?", a réagi sur son compte Twitter Jean-François Simmarano, délégué CGT de la compagnie. Concomitamment, les représentants CGT de l'ensemble des professions portuaires réunis mardi 6 janvier sur le port pour une conférence de presse autour du représentant des Marins CGT de la SNCM, Frédéric Alpozzo, ont menacé "d'actions" à partir du 15 janvier, notamment d'occuper les navires "pour six mois ou pour un an" si "la compagnie est vendue à la découpe (en scindant par destination)" ou si elle est cédée à "un faux repreneur" intéressé par les seuls navires, a détaillé Frédéric Alpozzo. Les syndicalistes ont ainsi prévu de se mobiliser "à partir du 15 janvier", car à cette date les élus locaux et nationaux qui défendent la compagnie doivent rencontrer le président de l'actionnaire majoritaire Transdev, a précisé Frédéric Alpozzo.
Mercredi 7 janvier, le tribunal devait "vérifier si les capacités financières de la SNCM sont suffisantes et lui permettent d'assurer le financement de son activité et statuer sur le mérite de la poursuite de la période d'observation ou l'éventuelle conversion en liquidation judiciaire", selon le jugement qui avait placé la compagnie en redressement judiciaire le 28 novembre.
Mi-décembre, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, avait annoncé que Bruxelles avait donné son feu vert au transfert "en plusieurs lots" de la délégation de service public - un contrat passé pour assurer la continuité territoriale avec la Corse - dans le cadre de la reprise de la SNCM. Les syndicats de la compagnie craignent que ce qu'ils qualifient de "vente à la découpe de la compagnie" signe le démantèlement de la compagnie maritime. "La disparition de la compagnie entraînerait dans son sillage de nombreux emplois induits", a ajouté le représentant de la CGT marins. "On a ainsi découvert que le tribunal de commerce n'était pas indépendant", a fustigé Frédéric Alpozzo, reprochant aux administrateurs judiciaires de faire le jeu de la direction et des actionnaires en privilégiant la liquidation à brève échéance.

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