La CIJ octroie une zone maritime au Pérou

La Cour internationale de Justice a mis fin lundi 27 janvier à une querelle territoriale séculaire entre le Pérou et le Chili avec l'attribution au Pérou d'une zone maritime sous souveraineté chilienne riche en ressources halieutiques.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a octroyé le 27 janvier une zone maritime au Pérou. Peu après la décision, le président péruvien, Ollanta Humala, dont le pays avait saisi la CIJ il y a six ans, avait qualifié cette décision de "motif de satisfaction" alors que son homologue chilien, Sebastian Piñera, faisait part de son "regret" quant à la perte de droits maritimes de son pays hérités de la guerre du Pacifique (1879-1883).

Révision de la frontière maritime

Fait rarissime, cette décision induit une révision de la frontière maritime entre les deux pays en accordant au Pérou un territoire de quelque 22.000 km2 se trouvant entre 80 et 200 milles marins au large du continent sud-américain. Selon Ollanta Humala, cette décision "change l'histoire du Pérou". Les deux présidents se rencontreront mercredi 29 janvier à La Havane, en marge du sommet de la Communauté d'États d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac) qui s'y tient le 28 et 29 janvier. Le dirigeant péruvien avait prévu de voyager mardi, mais après avoir pris connaissance de la décision, son homologue chilien lui a demandé de venir mercredi "afin qu'ils puissent se voir, et le président Humala a accepté", selon la ministre péruvienne des Affaires étrangères, Eda Rivas. "C'est très important, car cela montre la volonté des deux présidents de mener ce sujet à bien, avec de bonnes manières", a-t-elle ajouté, précisant que Sebastian Piñera voyagera en compagnie de Michelle Bachelet, élue récemment présidente du Chili, et de son futur ministre des Affaires étrangères, Heraldo Muñoz.

"Une perte" pour le Chili

Accusant le Chili de s'approprier ses eaux territoriales, le Pérou réclamait la souveraineté sur une zone poissonneuse de l'océan Pacifique de 38.000 km2 sous contrôle chilien ainsi que sur une zone de 27.000 km2 considérée par Santiago comme faisant partie des eaux internationales. "Nous avons gagné plus de 70 % du total de notre demande", s'est réjoui le président péruvien en s'adressant à la nation, alors qu'à Lima, les Péruviens ayant regardé la lecture de l'arrêt sur des écrans géants installés dans le centre historique de la ville se sont exclamé "Vive le Pérou !" Les deux pays s'étaient engagés à respecter l'arrêt, quelle que soit la décision.

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