La Haye doit se prononcer sur le conflit frontalier Bolivie-Chili

La Cour de justice internationale (CIJ) de La Haye doit se prononcer jeudi 24 septembre sur sa compétence dans un conflit territorial concernant un accès à la mer que la Bolivie réclame au Chili depuis le XIXe siècle. La CIJ peut soit se déclarer incompétente, comme le demande la partie chilienne, ce qui mettrait un terme à la procédure enclenchée en 2013 par la Bolivie, soit contraindre le Chili à négocier "de bonne foi", voire reporter sa décision. "La demande bolivienne, en cherchant à contraindre le Chili à lui accorder un accès souverain à la mer, revient en réalité à modifier les limites figurant dans le Traité de 1904. C'est-à-dire que la Bolivie prétend que le Chili lui transfère des territoires souverains, ce que nous refusons", indique le Chili dans ses arguments. Mais la Bolivie fait valoir qu'au cours des dernières décennies, il y a déjà eu des négociations autour de cet accès à l'océan Pacifique. "La Bolivie considère que, en vertu de ces compromis passés, le Chili a l'obligation de reprendre les négociations pour trouver une formule qui accorde à la Bolivie une sortie libre et souveraine sur l'océan Pacifique", a expliqué Karen Logaric, professeur de droit international à l'université San Andrés de La Paz. La Bolivie, pays andin et amazonien, l'un des plus pauvres d'Amérique du Sud, est enclavée depuis plus de 130 ans, après avoir perdu 120.000 km2 de son territoire, dont une bande de 400 km de littoral, à l'issue de la Guerre du Pacifique (1879-1883) perdue, avec le Pérou, contre le Chili.
"Nous sommes sereins", a affirmé mercredi 23 septembre la présidente du Chili, Michelle Bachelet. "Ce qui est clair, c'est que quel que soit le scénario jeudi 24 septembre, cela ne signifie pas une cession territoriale par le Chili", a-t-elle poursuivi. "Si cette première demande ne se passe pas bien, qu'ils n'imaginent pas que nous n'avons pas d'autres plans que cette bataille légale devant la communauté internationale", a récemment averti le président bolivien, Evo Morales. Si la Cour se déclarait compétente, aucune décision ne serait toutefois rendue avant plusieurs années. Le débat porte sur le fait que la CIJ ne peut se pencher que sur des conflits postérieurs à sa création, en 1948. Mais la Bolivie affirme que le cas est plus récent, car il a donné lieu à des discussions entre les deux pays depuis cette date.

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