Un dépôt d'essence a été bloqué sur l'île de la Réunion mardi 21 février, pour la deuxième journée consécutive, par des manifestants réclamant une baisse des prix du carburant, entraînant un début de pénurie dans les stations et quelques incidents avec les forces de l'ordre.
La tension n'a cessé de monter tout au long de la journée au Port (ouest de l'île), où des camionneurs, rejoints au fil des heures par des centaines de manifestants, ont fait face à un imposant dispositif de maintien de l'ordre protégeant ce dépôt, l'unique installation de la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP). Selon le syndicat des pompistes, les trois quarts des stations-service de l'île étaient à sec mardi soir. Malgré le blocage du dépôt, une vingtaine de camions-citerne avaient pu toutefois quitter le site pour des livraisons de kérosène à l'aéroport en fin de matinée. Les camionneurs de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) ont eu le soutien du maire de Saint-Leu, Thierry Robert. Le maire du Port, Jean-Yves Langenier, a appelé "au dialogue et à la négociation". Une négociation dans l'après-midi entre le préfet, des élus et le président de la FNTR, Jean-Bernard Caroupaye, a permis d'aboutir à un protocole d'accord prévoyant une réunion consacrée au prix du carburant. Mais lorsque M. Caroupaye est venu l'annoncer aux camionneurs et aux centaines de personnes sur place, en début de nuit, il a été vivement hué par ces derniers qui refusaient de quitter les lieux et de lever le barrage.
