La baisse des matières premières secoue certains mais profitera à beaucoup

Si la baisse des prix des matières premières, pétrole ou minerais, a secoué les marchés et plusieurs pays producteurs, c'est plutôt une bonne nouvelle pour la plupart des pays du monde.
Le ralentissement chinois a été le détonateur de cette baisse des prix généralisée des matières premières. L'empire du Milieu, qui tracte la croissance mondiale, dévore dans ses usines de 40 à 50 % des matières premières utilisées dans le monde, selon une étude de Standard and Poor's. Alors forcément, quand la Chine change de braquet, les prix mondiaux toussent. "L'inquiétude pour la croissance chinoise a provoqué des répliques qui ont secoué les prix des matières premières", selon S&P.

Prix du baril divisé par deux

Ainsi, le prix du baril a été divisé par presque deux sur un an. Le minerai de fer a suivi le même chemin. Du cuivre au soja en passant par le sucre, les prix ont baissé de 20 à 40 %. Brésil, Algérie, Canada, Norvège, Russie, Nigeria, Venezuela... La liste des producteurs qui souffrent est longue, affectant les budgets, les projets d'infrastructures, le PIB, les taux de change.
"La chute des prix a été particulièrement impressionnante parce qu'elle a touché aussi le pétrole", estime Julian Jessop, chef économiste pour Capital Economics, basé à Londres. Car si les prix de la plupart des matières premières ont commencé à refluer en 2011 dans la foulée du ralentissement chinois, les prix du pétrole s'étaient eux maintenus en raison des craintes de perturbations d'approvisionnement consécutives aux Printemps arabes, explique Julian Jessop. "Une fois qu'il est apparu que les Printemps arabes n'allaient menacer l'offre, que ces craintes ont laissé place à la réalité de la surabondance de l'offre en raison de la révolution du schiste aux États-Unis, et que l'Opep a décidé de maintenir sa production élevée alors que tout le monde pensait qu'elle allait la baisser, le pétrole a sombré", relève-t-il. D'autant que l'Irak a accru sa production et que le brut iranien va aussi se déverser sur les marchés après l'accord international sur le nucléaire.
Ces baisses font le malheur des uns et le bonheur des autres. Si elles profitent aux consommateurs à plus ou moins long terme, l'effet pour les producteurs "est plus direct et concentré", explique Julian Jessop. "La baisse des prix du pétrole va continuer à peser sur les perspectives des exportateurs de pétrole", notait la semaine derrière le Fonds monétaire international (FMI).

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