La ligne régulière contient tant bien que mal la surcapacité

La croissance de la capacité dans la ligne maritime régulière est partiellement enrayée par les actions des armateurs mais la surabondance d'offre de porte-conteneurs reste une préoccupation majeure pour le secteur, qui n'en a pas fini avec la crise de la demande.
La capacité de la flotte cellularisée mondiale a crû de 6,6 % au cours des douze derniers mois, selon Aphaliner. Pour autant, l'augmentation de la capacité mondiale est contenue par l'action des armateurs pour réduire leur offre. Ces derniers ont de nouveau recours au désarmement de certains navires et à l'envoi d'autres unités au rebut. De plus, la pratique du "slow steaming" ou navigation lente s'est encore renforcée. Au 1er septembre 2012, la capacité mondiale atteignait 16,17 millions d'EVP, soit 1,015 million d'EVP de plus qu'un an auparavant, alors que les navires neufs livrés sur cette période représentent 1,25 million d'EVP. Ce sont donc 235.000 EVP qui ont, dans le même temps, été retirés des lignes, soit environ 1,5 % de la flotte actuelle. D'après le consultant français, la majeure partie de ces retraits ont été le fruit de démolitions, dictées par la situation de surcapacité quasi permanente du secteur de la ligne régulière.

Les chartes-parties raccourcies et assouplies

Selon l'analyse d'Alphaliner, la capacité effectivement disponible sur les lignes n'a en réalité augmenté que de 3,2 % du 1er septembre 2011 au 1er septembre 2012 car "les transporteurs ont pu atténuer la croissance de l'offre en augmentant les mises à l'ancre et le slow steaming". L'ensemble de la flotte de porte-conteneurs immobilisée représente une capacité de 546.000 EVP, selon les derniers chiffres du cabinet, dont 451.000 appartiennent à des propriétaires non-opérateurs. "Les armateurs ont principalement combattu l'excédent de tonnage en ne gardant pas des navires affrétés", observe le cabinet. C'est pourquoi, en perspective du nouveau ralentissement du marché prévu pour les prochains mois, la durée des chartes-parties a tendance à raccourcir. De plus, les contrats intégrant une flexibilité des durées d'affrètement – sur le modèle 4-12 mois, 6-9 mois ou 2-6 mois – rencontreraient un succès grandissant. "Cette flexibilité permet aux opérateurs d'ajuster rapidement leur flotte, avec la possibilité d'anticiper la restitution du navire ou de garder ce dernier jusqu'à la fin du contrat en profitant des bas taux du moment", explique Alphaliner.

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