La logistique urbaine, un enjeu politique à Paris

À la veille des élections municipales, la logistique urbaine apparaît dans les programmes de nombreux candidats. À Paris, elle resurgit à travers la signature d'une nouvelle charte. À l'intérieur, les professionnels transport et logistique dénoncent l'infaisabilité d'assurer 50 % des livraisons en véhicules non-diesel d'ici 2017, ses contradictions foncières et le rôle attribué au transfert modal.
Arrivée à échéance en 2009, le renouvellement de la première Charte de bonnes pratiques des transports et des livraisons à Paris lancée en 2006 n'avait jusqu'alors que peu préoccupé les services municipaux en place. Élections obligent, le sujet redevient d'actualité et un nouveau document a été signé mi-septembre par 80 partenaires. Baptisé "Charte pour une logistique urbaine durable de la ville de Paris", il regroupe des transporteurs, des logisticiens et des chargeurs autour de 16 projets. 
La plupart sont consensuels comme "la définition d'un schéma d'orientation de la logistique urbaine, l'aménagement de nouveaux sites logistiques, le développement du transport fluvial, des véhicules électriques et d'un réseau de bornes associé, l'expérimentation du Tramfret, d'un service d'information sur les aires de livraison et d'une labellisation des livraisons de nuit silencieuses". L'objectif de 50 % des livraisons du dernier kilomètre en véhicules non-diesel dès 2017 et de 100 % à l'horizon 2020 divise en revanche. Bien que signataires de la charte, les professionnels transport-logistique soutenus par les constructeurs de véhicules industriels l'estiment impossible à atteindre en l'absence de technologies fiables et compétitives alternatives au gasoil à partir d'un certain tonnage et compte tenu du rythme de renouvellement des flottes.

Décalage entre discours et réalité

Signataire, le Groupement des activités de transport et de manutention de la région Île-de-France (Gatmarif) est revenu sur son contenu lors de sa récente assemblée générale. À cette occasion, son président, Jean Depraeter, a demandé "le gel de toutes les opérations urbaines détruisant des espaces aujourd'hui réservés à la logistique jusqu'à la parution des conclusions du groupe de travail chargé de proposer un schéma d'orientation de la logistique urbaine". Le Gatmarif pointe en effet "les décalages et contradictions entre les discours tenus par les collectivités territoriales et leurs politiques foncières". 

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