La route maritime du Nord va devenir une autoroute

Raccourci considérable entre l'Europe et l'Asie, la route maritime du Nord s'apparente encore plus à une départementale qu'à une autoroute mais elle est désormais une réalité qui devrait jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux.
Conséquence du réchauffement climatique qui rend désormais la navigation possible dans des eaux arctiques autrefois recouvertes de glace, la nouvelle voie maritime du Nord permet d'écourter de 40 % le trajet entre les ports japonais et allemand de Yokohama et Hambourg et d'économiser 20 % de carburant. "Pour la première fois de l'Histoire, nous voyons un océan entier s'ouvrir dans le Grand Nord, ce qui aura un impact majeur sur le commerce et l'approvisionnement énergétique", note le président de la Fédération des armateurs norvégiens, Sturla Henriksen.
En 2012, alors que la banquise a atteint sa plus basse superficie jamais mesurée, à 3,4 millions de km2 - six fois la France métropolitaine -, quarante-six navires ont transité par ce passage qui longe la Sibérie contre quatre seulement en 2010, selon l'opérateur russe de brise-glaces Rosatomflot. Ce trafic est encore embryonnaire au regard des routes traditionnelles via le canal de Panama (15.000 transits par an) ou de Suez (19.000) mais promis à un bel avenir. Le volume de marchandises transportées par la route du Nord devrait être démultiplié dans les années à venir : de 1,26 million de tonnes l'an dernier, le trafic devrait passer à 50 millions de tonnes en 2020, selon la Fédération des armateurs norvégiens.

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