La santé financière des transporteurs routiers s’améliore

La Banque de France constate un redressement des principaux indicateurs financiers des transporteurs routiers. Le plein effet du CICE et la baisse des prix du gasoil expliquent cette amélioration. Pour la consolider, le Comité national routier les appelle à anticiper dans leurs tarifs les hausses de coûts de revient prévues en 2016.
À l’image de l’économie nationale, l’activité du transport routier sous pavillon français reste fragile. Selon le Commissariat général du développement durable (CGDD),  son trafic a reculé de 7,2 % en tonnes kilomètres au premier semestre. Plus marqué à l'international (- 10 %), ce repli affecte le compte d'autrui (- 8,5 %) comme le compte propre (- 2,2 %). Malgré cette tendance, la santé financière des transporteurs français s’améliore. Selon la Banque de France, qui en recense 32.000 dont 72 % ont moins de dix salariés, la part des sociétés affichant un résultat courant avant impôt (RCAI) négatif est passée de 36 à 27 % entre 2013 et 2014. En moyenne, le RCAI s’établit à 1,6 % en hausse d’un point par rapport à 2013 pour un bénéfice net moyen de l’ordre de 1,4 %. La  réduction des délais de paiement clients conjuguée à la stabilisation des délais de paiement fournisseurs renforce la maîtrise de leurs besoins en fond de roulement à moins de cinq jours de chiffre d’affaires. Autre indicateur positif : «La moitié des entreprises affichent au moins 24 jours de trésorerie disponible, et seulement 40 % des sociétés recourent aux crédits à court terme», relève la Banque de France. Selon ses analyses, «les trois quarts des sociétés du TRM ont une capacité de remboursement satisfaisante. Les deux tiers employant 68 % des effectifs du secteur, bénéficient d’une cotation BDF favorable».

CICE et baisse du gasoil

Plusieurs éléments expliquent ces évolutions. Avec la hausse moyenne de 1,4 % des chiffres d’affaires, le principal concerne le redressement des rentabilités. Bien qu’inférieur de trois points à son niveau d’avant crise, le taux de valeur ajoutée gagne ainsi 0,3 point dans la filière pour atteindre 37,6 % sous l’effet de deux facteurs : la baisse des prix du gasoil et, dans une moindre mesure, la maîtrise des frais généraux. Le deuxième élément déterminant provient du plein effet du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Ajouté, il permet au secteur d’afficher un taux de marge brute de 6,3 % en progrès de 0,6 point (encore inférieur de deux crans à la rentabilité d’avant crise…).

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