Lancement d'une cité portuaire au Sri Lanka

Le président chinois, Xi Jinping, est arrivé mardi 16 septembre au Sri Lanka pour le lancement de la construction d'une ville portuaire de 1,4 milliard de dollars financée par Pékin, signe de son influence grandissante en Asie du Sud. La Chine cherche à renforcer sa présence dans l'océan Indien, avec le Sri Lanka comme point de passage obligé sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées du monde. La Chine est déjà le premier investisseur au Sri Lanka où elle a financé un port en eaux profondes et un aéroport international. Xi Jinping inaugurera mercredi 17 septembre le chantier de construction de la nouvelle ville portuaire, qui comportera en particulier le premier circuit de Formule 1 du pays et une luxueuse marina. Le président chinois a déclaré vouloir "renforcer les échanges et la coopération avec Colombo dans le secteur maritime, les affaires, les infrastructures, la défense le tourisme", dans une tribune publiée dans le "Daily News", quotidien d'État. Cette référence à la défense intervient en dépit de l'insistance des autorités sri-lankaises pour que les relations entre les deux pays s'inscrivent dans un cadre commercial plutôt que sécuritaire, apparemment pour ne pas froisser le voisin indien. "Nous sommes intéressés par les échanges commerciaux, l'investissement et le tourisme", a dit le ministre sri-lankais du Développement économique, Basil Rajapakse. "L'Inde s'intéresse aussi à la Chine, donc je ne vois rien qui pose problème dans le renforcement de nos liens avec eux", a-t-il dit.
Une partie des dirigeants indiens voit dans le renforcement de la Chine en Asie du Sud une tentative d'encercler l'Inde. Un projet d'atelier de maintenance d'avions militaires, que Colombo voulait développer avec un soutien chinois, est à l'arrêt depuis que l'Inde a officieusement protesté contre le lien d'implantation, sur la côte Est du pays à Trincomalee. Le site en eaux profondes a été utilisé comme base stratégique par les alliés pendant la Seconde Guerre mondiale et est toujours jugé d'intérêt stratégique. Xi Jinping a aussi estimé qu'aucun pays ne devait interférer dans les affaires de l'île, historiquement sous influence indienne. Pékin soutient de longue date le refus sri lankais d'une enquête sous l'égide de l'ONU sur les suspicions de crimes de guerre contre les rebelles des Tigres tamouls, tandis que l'Inde soutient l'initiative. Accueilli mardi 16 septembre à son arrivée par le président sri-lankais, Mahinda Rajapakse, le président chinois doit signer une vingtaine d'accord commerciaux et d'aide au cours de sa visite de deux jours.

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