Le Brésil met aux enchères sa "nouvelle frontière"

Le Brésil, après les cinq ans d'atermoiements qui ont suivi la découverte du trésor du pré-salifère, met aux enchères les 14 et 15 mai 289 blocs pétroliers situés dans sa "nouvelle frontière" inexplorée du Nord et du Nordeste, attirant un record de sociétés.
Le Brésil met aux enchères sa "nouvelle frontière". Au total, 64 entreprises de 21 pays des cinq continents se disputeront ces blocs aux réserves estimées de 9,1 milliards de barils, lors du premier appel d'offres organisé au Brésil depuis 2008 par l'Agence nationale du pétrole (ANP). Ce 11e appel d'offres "est un événement important parce que le secteur était paralysé depuis 2008-2009", souligne l'expert en pétrole Adriano Pires, du Centre brésilien d'infrastructures à Rio de Janeiro. Le Brésil cherche maintenant à combler le retard accumulé depuis la découverte en 2008 des immenses réserves en eaux profondes, du pré-salifère, au large des États de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Espirito Santo.
"Ce qui différencie ce 11e appel d'offres est qu'il vise à décentraliser la production de gaz et de pétrole au Brésil. Les blocs seront proposés dans dix États des régions Nord et Nord-Est - où la production n'existe pas ou est balbutiante - et un seul dans la région Sud-Est", mieux développée en infrastructures, explique le directeur de l'ANP, Helder Queiroz. Plusieurs entreprises étrangères sont particulièrement intéressées par les blocs situés en Amazonie - 7,5 milliards de barils de réserves estimés -, car leurs conditions géologiques sont similaires à celles des côtes africaines riches en pétrole du golfe de Guinée, sur la rive opposée de l'Atlantique. Autre caractéristique importante de ce 11e round : "Il offre des blocs en terre, en mer et en eaux profondes pour des entreprises grandes ou petites. Il mélange également des bassins mûrs comme Potiguar (État de Ceara) avec des bassins de la nouvelle frontière comme Foz do Amazonas (en Amazonie) qui devrait être l'un des plus disputés", explique Helder Queiroz.
"Le record d'entreprises habilitées, 64" (des États-Unis, Chine, Japon, Royaume-Uni, Australie, France, Espagne, Canada, Norvège et Angola entre autres), prouve que l'ANP a bien fait de parier sur des appels d'offres avec des blocs diversifiés", souligne son directeur. Les blocs, dont 166 en mer, 94 en eaux peu profondes, 72 en eaux profondes et 123 sur la terre ferme, totalisent une surface de 155.800 km2 dans onze bassins sédimentaires. Selon le scenario le plus optimiste de l'ANP, ces enchères pourraient rapporter 3,7 milliards de reais (1,8 mds USD), affirme le quotidien "O Globo". L'investissement minimal exigé aux compagnies dans la première phase d'exploitation des blocs - entre cinq à huit ans - est de 1,5 milliard de dollars. Les compagnies seront soumises au modèle de concessions en vigueur depuis 1997 : elles assumeront seules les risques d'exploitation et reverseront des redevances à l'État.

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