Le Brésil mise sur les infrastructures pour relancer la croissance

Le gouvernement brésilien a annoncé mardi 9 juin un vaste plan d'investissements dans les infrastructures pour un montant de 198,4 milliards de réais (64 milliards de dollars), dont plus d'un tiers d'ici 2018, à un moment où le Brésil, la première économie d'Amérique latine, est à l'arrêt.
Ce plan prévoit la construction d'autoroutes, de lignes ferroviaires, de ports et d'aéroports, dans l'espoir de renouer avec la croissance économique, le PIB brésilien devant reculer de 1,2 % en 2015 selon le gouvernement, ce qui constituerait alors sa pire performance en vingt-cinq ans. Le montant total des nouveaux investissements, si tous les appels d'offres trouvent preneurs, sera de 69,2 milliards de réais de 2015 à 2018, puis de 129,2 milliards à partir de 2019. Au total, 86,4 milliards seront investis dans le réseau ferroviaire, 66,1 milliards dans les autoroutes, 37,4 milliards dans les ports et 8,5 milliards dans les aéroports.
La vétusté des infrastructures fait du Brésil un pays avec une offre attirante en matière d'investissements dans divers secteurs, ce qui n'a pas échappé aux Chinois. Lors de la récente visite d'État du Premier ministre Li Keqiang, Brasilia et Pékin ont scellé un ambitieux plan d'investissements d'un potentiel de 50 milliards de dollars dans divers secteurs de l'économie. Ces nouvelles concessions viennent compléter le Programme d'investissements en logistique mis en place par le gouvernement en 2012 pour plus de 200 milliards de réais. Selon le journal "O Globo", seul un quart de ce qui est proposé dans ce plan s'est effectivement traduit en contrats.

Un couloir vers le Pacifique

Le Brésil, septième puissance mondiale, envisage plusieurs options pour développer son réseau de transport dans le but d'écouler plus facilement les matières premières qu'elle exporte dans le monde entier. L'un des projets consiste à créer un couloir vers le Pacifique qui traversera une partie de l'Amazonie pour rendre moins chère la sortie des produits vers l'Asie. Malgré son symbolisme géopolitique, la voie ferrée est loin de devenir réalité car elle dépend encore d'une étude de viabilité qui ne sera conclue qu'en 2016 et son tracé jusqu'à un port du Pérou n'est pas encore défini.
Avec la Chine comme principal partenaire commercial depuis 2009 quand elle a détrôné les États-Unis, le Brésil est le principal exportateur mondial de viande et de jus d'orange, le principal producteur et exportateur de café et le second exportateur de soja. Il est également le deuxième exportateur mondial de minerai de fer, principal composant de l'acier. Mais ses retards en infrastructures et son manque de compétitivité, qui en découle en partie, sont un frein à son commerce international et à la relance de la croissance. "Le retour à la croissance dépend de la hausse de l'investissement", a assuré le gouvernement. "Ces mesures visent à augmenter la compétitivité de l'économie, avec un transport efficace de la production agricole et la réduction des coûts de logistique pour l'industrie, tout en répondant à la croissance du nombre des voyages nationaux et internationaux et en augmentant les exportations", a-t-il ajouté.

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