Le Centre de gestion de la navigation, un élément unique de télésurveillance

La gestion de la navigation et du risque sur le bassin Rhône-Saône figurait au menu d’une récente réunion de l’association Promofluvia. L’occasion de rappeler l’intérêt du Centre de gestion de la navigation de Chateauneuf-du-Rhône.
Pour assurer pleinement son rôle de concessionnaire exemplaire, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) doit garder constamment à l’esprit la notion de sécurité des personnes et des marchandises grâce à la compétence des salariés, à des ouvrages fiables, à l’application des bonnes procédures, à des interventions rapides en cas de problème.
La CNR gère quatorze écluses à grand gabarit entre Lyon et Marseille, avec d’ailleurs un nombre d’éclusages de nuit en hausse du fait des croisiéristes. En 2016, la CNR a comptabilisé 40.000 éclusages pour les bateaux de commerce (à la baisse malheureusement), 14.000 pour les paquebots et 13.000 pour la plaisance.
Depuis 2012, après cinq ans d’études et de travaux, la mise en place du Centre de gestion de la navigation (CGN), à Chateauneuf-du-Rhône, dans la Drôme, permet une téléconduite à distance des quatorze écluses. "Ce centre permet de garantir une sécurité maximale sur le Rhône grâce à une surveillance accrue des installations. Il améliore l’information des usagers du Rhône et optimise le niveau de service aux navigants sur les 330 km de fleuve entre Pierre-Bénite et la Méditerranée", rappelle Cyrille Chaussat, responsable du CGN, à propos de ce système assez unique en son genre en Europe.

14 écluses sur 330 km

La détection et la gestion des incidents ainsi que la traçabilité des transports de matières dangereuses notamment ont été fortement améliorées. Du seul éclusier avec ses jumelles, on est passé à des outils informatiques sophistiqués, à des caméras et au système de géolocalisation Automatic Identification System (AIS), qui apporte aujourd’hui une vision globale et précise en temps réel de la position et de la vitesse des bateaux au service "d’une voie d’eau intelligente". L'AIS permet, grâce aux algorithmes, de mieux gérer les trajets, les conditions de circulation (bois dangereux en période de crue, par exemple) et les éclusages. À Chateauneuf, travaille une centaine de personnes dans plusieurs services au total, dont une quarantaine pour le CGN lui-même. La CNR fait évoluer le site internet Inforhône en le rendant compatible avec les mobiles. Elle réfléchit aussi à l’amélioration du stationnement des bateaux de matières dangereuses sur des quais dédiés et des environnements adaptés.
Le passage d’une écluse reste une manœuvre délicate tant sur le Rhône que sur la Saône, du ressort de VNF. "La multiplication des ouvrages à traverser peut handicaper le choix d’un chargeur", reconnaît Olivier Norotte, directeur adjoint et responsable sécurité défense à la direction territoriale Rhône-Saône de VNF à Lyon. Cependant, ce handicap est surtout freinateur sur les petits canaux et les affluents. Malgré une baisse dangereuse des dotations de l’État, VNF travaille avec les administrations, le SDMIS pour maintenir fiabilité et sécurité et éventuellement une bonne coordination des secours sur un bassin qui pourrait accueillir tellement plus de bateaux…

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