Le FEM pour une taxe climatique aux frontières de l'Europe

Monique Barbut, qui fut jusqu'au 1er août présidente du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le plus important des fonds sur le climat, défend l'instauration d'une taxe climatique aux frontières des pays européens afin de "réanimer la négociation globale" sur le climat. "S'il n'y a pas d'électrochoc, la négociation climat est morte", a lancé Mme Barbut dans une interview au "Monde". Depuis jeudi 23 août, se tient à Genève la première réunion du Fonds vert pour le climat, qui veut rassembler d'ici 2020 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement dans la transition énergétique. "Depuis Copenhague en 2009, la négociation ne porte plus sur les engagements de réduction quantitative des émissions de gaz à effet de serre, alors que c'est ce qui compte", mais "sur des sujets accessoires, tels que les modalités du Fonds vert pour le climat", souligne Mme Barbut. Elle relève que les Européens "sont les seuls à avoir pris de vrais engagements et à s'y tenir" et recommande qu'ils mettent en place "une taxe climatique aux frontières sur les produits qui, par leur processus de fabrication, contiennent plus de CO2 que ce qui est autorisé pour les produits fabriqués en Europe". "On pourrait exempter de ces taxes les pays les plus pauvres", et affecter une partie des recettes "à l'aide aux pays les plus pauvres ou au Fonds vert pour le climat", dit-elle. Il s'agirait ainsi de mettre "tout le monde à égalité au travers d'une démarche commerciale".

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