Le Ghana n'a pas violé les droits maritimes ivoiriens

Le Tribunal international du droit de la mer a estimé que le Ghana n'avait pas violé les droits d'exploitation pétrolière de la Côte d'Ivoire, statuant sur le différend concernant la frontière maritime entre ces pays.
Dans son arrêt du samedi 23 septembre, le Tribunal international du droit de la mer (TIDM), basé à Hambourg, en Allemagne, considère que "le Ghana n'a pas violé les droits souverains de la Côte d'Ivoire", comme l'affirmait Yamoussoukro qui considérait avoir un droit exclusif d'exploitation d'hydrocarbures dans une zone offshore disputée. Le TIDM a par ailleurs calculé le tracé de la frontière maritime en utilisant le principe de l'équidistance défendu par le Ghana. Cette carte s'impose désormais aux deux parties.
Le Ghana et la Côte d'Ivoire, respectivement deuxième et troisième économies d'Afrique de l'Ouest, s'opposaient sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter. Dès 2010, le Ghana s'est lancé dans la production de pétrole à grande échelle et a commencé à exploiter des ressources pétrolières à partir de gisements offshore, considérés comme les plus importants découverts en Afrique de l'Ouest depuis dix ans, à la limite avec la Côte d'Ivoire.
De son côté, la Côte d'Ivoire, qui produit quelque 45.000 barils par jour et ambitionne d'atteindre le cap de 200.000 d'ici 2020, encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l'espoir qu'elles y découvrent des réserves aussi riches que celles trouvées au large du Ghana. Le français Total, le russe Loukoil ou encore le britannique Tullow Oil sont notamment actif dans la zone.
La Côte d'Ivoire et le Ghana se sont engagés dimanche 24 septembre "à respecter la décision" du tribunal, promettant de "collaborer". "La Côte d'Ivoire et le Ghana acceptent cette décision rendue conformément au statut du (TIDM)", a indiqué la ministre ghanéenne de la Justice, Gloria Afua Akuffo. Les deux pays "s'engagent à respecter les termes de la décision et de collaborer pleinement pour sa mise en œuvre". Abidjan et Accra "affirment leur ferme volonté de travailler ensemble à consolider et à intensifier leur relation fraternelle de coopération et de bon voisinage".
La décision du TIDM est un soulagement pour le Ghana, qui est dépendant des revenus du pétrole pour développer sa croissance économique et diminuer son déficit budgétaire.
Tullow Oil va reprendre ses forages au Ghana

La compagnie britannique Tullow Oil a annoncé samedi 23 septembre qu'elle recommencerait ses forages pétroliers au Ghana d'ici la fin de l'année. Tullow, dont le siège est à Londres, est l'une des grandes sociétés de prospection et d'exploitation pétrolières opérant au Ghana. "Tullow va désormais travailler avec le gouvernement du Ghana pour mettre en place les différents permis afin de permettre les forages dans le champs pétrolier de TEN", selon la compagnie. "Tullow prévoit de recommencer à forer vers la fin de l'année". La compagnie Tullow précise qu'elle travaillera avec les deux pays à la suite de l'arrêt du TIDM. Le patron de Tullow Oil au Ghana, Charles Darku, a déclaré à Accra que la décision éliminerait "tout doute que quiconque pouvait avoir sur la frontière, parce que tout est clair désormais". La production des champs pétroliers de TEN sera maintenue à 50.000 barils par jour jusqu'à la fin de l'année, a-t-il ajouté.

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