Le Lyon-Turin, un chantier "irréversible" selon ses promoteurs

Pas encore financée mais "irréversible" : la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin se fera, ont assuré mercredi 6 mai ses promoteurs en visitant la galerie de reconnaissance française, appelée à devenir un des tubes du futur tunnel transalpin de 57 km.
"Turin, c'est là-bas !", a lancé Florent Martin, directeur des travaux du groupement d'entreprises conduit par Spie, en montrant le tunnel en cours de percement. La galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte (Savoie), située à 650 mètres de profondeur au bout d'une descenderie de 2,4 km de long, parcourue de canalisations, doit en effet préfigurer ce que sera le tunnel définitif. Creusée en direction de l’Italie, dans l'axe et au diamètre (environ 11 mètres) du futur tube Sud du tunnel, elle accueillera à terme l'une des voies de la future LGV franco-italienne. Entamés en début d'année, les travaux de la galerie doivent durer entre cinq et huit ans.

Le bout du tunnel

Face à la détermination des opposants, qui tentent depuis des mois de faire échec à un projet qu'ils jugent "inutile et coûteux", les promoteurs du Lyon-Turin s'attachent à montrer que l'ouvrage est d'ores et déjà une réalité. "Le Lyon-Turin n'est plus un projet, c'est une œuvre en cours", assure Mario Virano, directeur général de la société Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT), promoteur public de la section transfrontalière. "Nous sommes entrés dans la réalité du Lyon-Turin. Maintenant, c'est un projet irréversible", a abondé Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes. "On commence à voir le bout du tunnel, il est là-bas", a-t-il plaisanté à propos de ce véritable serpent de mer qui fait débat depuis plus de vingt ans.
La galerie de Saint-Martin-la-Porte est d'autant plus cruciale qu'elle est excavée dans une zone géologiquement complexe : une couche carbonifère sans cohésion qui provoque le resserrement de la galerie au fur et à mesure du creusement. Lors du percement de la descenderie, le tunnel se resserrait de 2 mètres en 24 heures à certains endroits. Des parois de béton d'un mètre d'épaisseur ont dû être coulées pour stabiliser l'ouvrage. L'essentiel de la galerie, actuellement creusée à l'explosif et à la pelle mécanique, sera réalisée à l'aide d'un tunnelier de 130 mètres de long, réalisé au Creusot, qui doit entrer en activité au printemps 2016.

Transport ferroviaire

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15