L'arrêt de mort du P3 signé par le ministère du Commerce chinois (MofCom) n'est pas étonnant si l'on considère que cette structure tripartite devait contrôler 47 % des parts de marché des échanges entre l'Asie et l'Europe alors que la réglementation chinoise fixe les limites à 30 %. Les explications recueillies par la "Hong Kong Shipping Gazette" apportent des éclairages sur le naufrage du projet de méga-alliance qui devait regrouper Maersk, MSC et CMA CGM.
Pourquoi le P3 a-t-il été "sabordé" par le Mofcom chinois alors qu'il avait reçu le feu vert des autorités américaine (FMC) et européennes ? Jusqu'ici, aucune réponse claire n'avait été donnée. Selon la "Hong Kong Shipping Gazette", cet arrêt de mort provient du fait que ce projet d'alliance dépassait de 17 % le plafond de parts de marché requis par les autorités chinoises sur le marché reliant l'Asie à l'Europe. Selon William Doyle, commissaire à la Federal Maritime Commission, le Mofcom a estimé que le P3 parviendrait à traiter 47 % des parts de marché sur le secteur. Il juge toutefois qu'il n'aurait pris que 23 % des parts sur les échanges transpacifique et transatlantique. Ce plafond explique pourquoi le projet a reçu le feu vert de la FMC à Washington mais pas l’autorisation de Pékin.