Le STH déplore le retard de la massification

Environ 6.000 salariés répartis dans une centaine d’entreprises et 6 milliards de chiffre d’affaires : le Syndicat des transitaires et commissionnaires en douane du Havre (STH), présidé par Jean-Louis Le Yondre, espère le retour des trafics, pris aux ports du Range Nord mais déplore le retard des modes massifiés.
Comment se portent les entreprises représentées dans votre syndicat ?
 
Comment voulez-vous avoir de la croissance quand on connaît, malgré la légère augmentation du trafic des conteneurs, un recul de 4 % des trafics maritimes cumulés au premier semestre 2014 ? Au Havre, à Marseille comme sur l’ensemble de la communauté européenne, nous constatons une chute des importations de pétrole brut, liée entre autres à des équipements qui ont permis une baisse significative de la consommation. Nos trafics, par ailleurs, sont liés aux activités et au fonctionnement des sites industriels tels qu’EDF, la centrale thermique, et à la chute de l’importation de charbon. Des entreprises de la région ont connu des difficultés, comme Buffard Logistique qui a été placé en liquidation judiciaire en avril, avant d’être repris.
 
Comment voyez-vous l’avenir ?
 
Les responsables qui connaissent le destin de leur fédération patronale et sont capables de définir leur stratégie sur plusieurs années sont des démiurges plus que des personnes réalistes. On ne peut rien anticiper ! Comment, par exemple, prévoir la dégradation des relations commerciales avec la Russie ? Reste qu’au Havre, nous avons tout : les investissements, la profondeur des bassins, Port 2000 qui n’utilise pas d’écluse, les plus gros opérateurs présents, la position idéale de premier et dernier port touché, et nous ne connaissons pas les problèmes de saturation constatés dans les ports du Nord… Il ne manque rien ! Les droits de port, depuis quatre ans, n’ont pas connu d’augmentation et ont été même aménagés pour certains trafics, et les coûts de manutention répondent au standard européen.
 
Quelles sont vos relations avec les Douanes ?
 
Excellentes. Pour rappel, la place havraise représente 3,5 milliards d’euros de recettes versées à la recette régionale des douanes.  Nous souhaiterions par contre que les douaniers des ports du Nord manifestent la même vigilance concernant les contrôles des normatifs des produits importés.
 
La desserte ferroviaire reste le maillon faible du port du Havre.
 
L’infrastructure sol est achevée sur la ligne fret Gisors-Serqueux-Paris mais on nous annonce maintenant l’ouverture totale reportée à 2023 ! Pourquoi ne pas alors faire fonctionner des motrices Diesel en attendant les motrices électriques ? Quant au report modal, le ferroviaire ne représente que 4 %, le fluvial 9 %, le reste étant le transport routier. Ces transports que j’appelle supplétifs ne correspondent pas aux besoins économiques des exportateurs et importateurs qui sont actuellement parfaitement servis. Développer le fluvial ? Mais on apprend il y a trois mois la suppression de la prime à la pince, alors que l‘on parle de réduire le transport routier. Il faut être cohérent. Le terminal multimodal prochainement inauguré sera utile si l’on parvient à avoir une ligne ferroviaire entre Le Havre et Bâle, notamment pour le transport des produits chimiques suisses.
 
 Vos priorités pour 2015 ?
 
Faire en sorte que le maximum de lignes maritimes desservent le Havre, reprendre des trafics dédiés à Anvers et à Zeebrugge, améliorer encore la compétitivité en matière de manutention.

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