Le TGV marocain bientôt à 320 km/h

Le TGV marocain, première ligne grande vitesse du continent africain qui doit entrer en service à l'été 2018, va mener cette semaine ses premiers tests à 320 km/h, a-t-on appris lundi 9 octobre auprès de l’Office national des Chemins de fer (ONCF). Le train a déjà roulé lundi à 275 km/h sur un tronçon de 110 km entre Kenitra et Tanger (nord), en présence du ministre français des Affaires étrangères venu voir les progrès de ce projet "emblématique de la relation bilatérale franco-marocaine". "Avec 270-275 km/h, c'est déjà le train le plus rapide du continent africain", s'est félicité Jean-Yves Le Drian lors de la signature d’une convention de prêt de l’Agence française de développement (AFD) à l’ONCF. Le coût total du projet financé à 50 % par la France via différents prêts représente 22,9 milliards de dirhams (environ 2 milliards d'euros), soit environ 15 % de plus que les estimations initiales, en 2007, selon les chiffres rendus publics lundi. "On est à moins de 9 millions d'euros le kilomètre, pour un standard européen de 20 millions d'euros le kilomètre", a toutefois souligné Rabii Lakhlii, le PDG de l'ONCF, au cours de cette signature. Le chantier très lourd et très complexe du fait de la nature des terrains et des forts vents, a induit la construction de plus de 12 km de viaducs entre Tanger et Kenitra dont le plus long, le viaduc d’El Hachef, court sur 3,5 km.
"Une fois qu'on aura atteint 320 km/h on aura encore une batterie de tests", puis "vers avril, on prononcera la mise en service technique de la ligne" et commenceront les essais de rodage "pour pouvoir préparer la mise en exploitation commerciale courant de l'été 2018", a détaillé Rabii Lakhlii. La ligne grande vitesse permettra de relier la capitale économique Casablanca, la capitale administrative Rabat et le pôle maritime de Tanger en un peu plus de deux heures (contre presque cinq heures actuellement). Les chemins de fer marocains tablent sur six millions de passagers après trois ans d'exploitation. "On travaille sur un modèle économique d'exploitation (...) avec un système intelligent pour prévoir les tarifs qu'il faut en tenant compte de la capacité des Marocains qui prennent le train", a souligné Rabii Lakhlii en indiquant que le coût d'un voyage en TGV serait "en moyenne de 30 % de plus que les tarifs pratiqués actuellement". À l'origine prévue fin 2015, la livraison a pris du retard en raison de longues procédures d'expropriation. Le projet a suscité des contestations, notamment d'un collectif "Stop TGV", qui le juge "non prioritaire" et "non rentable".

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