Le bénéfice de United Continental s'envole

Le groupe américain de transport aérien United Continental a annoncé jeudi 24 octobre des résultats décevants pour le troisième trimestre, même si son bénéfice net s'est envolé grâce à une baisse de ses charges salariales exceptionnelles.
Le bénéfice net de la maison mère de la compagnie United Airlines a atteint 379 millions de dollars, contre seulement 6 millions un an plus tôt. Cette progression s'explique en grande partie par une diminution du montant des indemnités spéciales versées à des membres du personnel suite à des accords collectifs : United a versé 454 millions de dollars aux pilotes au troisième trimestre 2012, mais seulement 127 millions aux machinistes cette année. Une fois exclus les effets exceptionnels, le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est inférieur de 3 cents à la prévision moyenne des analystes, à 1,51 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 3,2 % à 10,23 milliards de dollars, un niveau légèrement en deçà des 10,26 milliards attendus. Et United a perdu des passagers : leur nombre a baissé de 3,8 % sur un an à 24,1 millions de personnes.
Le PDG du groupe, Jeff Smisek, a reconnu lui-même que les résultats du trimestre n'étaient "pas satisfaisants". "Notre performance financière n'a pas atteint nos attentes, ni le niveau que nous pouvons et devrions fournir", a-t-il commenté. Il a invoqué des problèmes dans le système de prévision des réservations de la compagnie, une gestion pas optimale de la flotte d'appareils, ainsi que "des pressions concurrentielles accrues dans la région Pacifique, particulièrement en Chine". United a vu son chiffre d'affaires dans cette région baisser de 9,4 % au troisième trimestre, en raison d'une "croissance des capacités de concurrents nationaux et internationaux en Chine, ainsi qu'un effet négatif de 55 millions de dollars dû à la faiblesse du yen", a détaillé le vice-président du conseil d'administration, Jim Compton.
Il a toutefois assuré que le groupe prenait "des mesures énergiques pour mettre fin aux causes des mauvaises performances et faire croître les revenus plus rapidement". United a notamment commencé à recalibrer son système de prévision de la demande, ce qui devrait avoir des effets positifs sur sa rentabilité "dans le courant du premier semestre 2014", a-t-il estimé. La compagnie s'efforce aussi de limiter la durée des déplacements de ses avions entre la porte d'embarquement et la piste, des débarquements de passagers et de la préparation des appareils entre deux vols, ou encore de gérer le planning de ses vols de manière plus efficace. Jeff Smisek a reconnu que les coûts d'exploitation d'United étaient globalement "trop élevés", le directeur financier, John Rainey, évoquant pour sa part un potentiel de réduction "de l'ordre d'un milliard de dollars".

Transport aérien

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15