Le budget écologie et transports en légère baisse

L'Assemblée nationale a adopté mardi 10 novembre le budget 2016 de l'écologie et des transports, en baisse de 100 millions d'euros, au grand dam de certains écologistes et de la droite à l'approche de la conférence internationale sur le climat à Paris. Avec ce budget de 6,49 milliards d'euros (contre 6,59 milliards en 2015), voté par les seuls socialistes, radicaux de gauche et une partie des écologistes, "la France se donne les moyens de se montrer exemplaire" lors de la COP21, a défendu dans l'hémicycle le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies. La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, était absente, en raison de sa participation à une réunion. En commission, la semaine dernière, elle avait dit "assumer" les économies devant être réalisées par son ministère. "La capacité d'action ministérielle se mesure non pas au taux d'augmentation de ses crédits, mais à son efficacité", avait-elle fait valoir, ajoutant que d'autres canaux budgétaires permettent aussi de financer la transition énergétique et écologique, et la mise en œuvre de la loi d'août. La mission "écologie, développement et mobilité durables" du projet de loi de finances 2016 prévoit aussi 671 emplois en moins. "Je ne sais pas si on arrivera à limiter le réchauffement climatique à 2 °C en décembre, mais pour ce qui est d'enrayer la baisse du budget de l'écologie à moins de 2 %, c'est de moins en moins faisable", a moqué le député Les Républicains Julien Aubert. Concernant les transports, Bertrand Pancher (UDI) s'est notamment inquiété des moyens alloués à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), stables à 1,9 milliard d'euros, alors que des "projets importants" sont annoncés. "Votre ministère paie un lourd tribut à la politique d'austérité", a lancé Patrice Carvalho pour le Front de gauche, pointant un budget globalement "pas à la hauteur des ambitions". François-Michel Lambert a fait état de la position partagée des écologistes entre vote pour et abstention, compte tenu de "l'effort consenti sur la dépense fiscale" mais des "moyens écornés par ailleurs". Pour les socialistes, Catherine Beaubatie a défendu "un budget cohérent, responsable et tenable". Un amendement du gouvernement a notamment été adopté, ajoutant 30 millions d'euros pour financer l'extension du périmètre des bénéficiaires de la prime incitant au remplacement de véhicules roulant au diesel, comme annoncé lors de l'examen de la partie recettes du projet de budget de l'État.

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