Le conseil de surveillance de la SNCM valide les engagements de l'État

La validation par le Conseil de surveillance de la SNCM de la lettre d'intention pour la commande de quatre navires, confirme un peu plus les engagements de l'État en faveur du plan de redressement.

En validant la commande de quatre nouveaux navires prévus au plan long terme de la compagnie, le conseil de surveillance de la SNCM "a donné mandat au président du directoire pour engager une nouvelle étape décisive des négociations pour l'achat de sa nouvelle flotte sur la base d'une lettre d'intention de commande validée en séance", a précisé un porte-parole.
La validation de la lettre va dans le sens des engagements pris début janvier en faveur du plan de redressement de la compagnie maritime pour mettre fin à une grève de près de dix jours. Ce plan prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et un plan de départ pour 500 postes (sur 2.600), le tout pour obtenir une meilleure productivité et remettre l'entreprise à flot. Lors d'un précédent conseil, le 25 février, ce processus avait cependant connu un coup d'arrêt par l'abstention de l'État (25 % du capital) et le non de l'actionnaire majoritaire de la SNCM, Transdev (66 %), à une lettre d'intention, qui devait autoriser l'ouverture de négociations avec un chantier naval.

Nouveau conseil de surveillance le 18 mars

La lettre, validée, n'est toutefois pas encore définitivement signée. "Le 18 mars prochain, un nouveau conseil de surveillance se réunira pour donner pouvoir au président du directoire pour signer cette lettre d'intention de commande qui portera alors la dernière offre ferme du chantier choisi", a expliqué le porte-parole. Deux chantiers navals restent en concurrence à ce stade pour cette commande, STX et Fincantieri. "C'est une décision positive", a réagi après le conseil l'un des représentants des actionnaires salariés, délégué CFE-CGC des officiers, Pierre Maupoint de Vandeul. "On craignait que ce soit un report pour après les municipales, mais avec un nouveau conseil le 18 mars, nous sommes à peu près rassurés", a-t-il poursuivi. "Nous avons également évoqué l'actionnariat, qui doit être clarifié avant les municipales. Il y a urgence à traiter cette question", a souligné l'élu des salariés, alors que l'actionnaire principal, Transdev souhaite se retirer du capital de la compagnie.
Il a réclamé également "une clarification de la position de la Caisse des dépôts et de son (directeur général) Jean-Pierre Jouyet, en premier lieu sur les déclarations d'Antoine Frérot et en deuxième lieu sur l'actionnariat". Le PDG de Veolia Environnement (coactionnaire de Transdev avec la CDC), Antoine Frérot, avait défendu la semaine dernière et cette semaine le recours à "la protection du tribunal" de commerce de Marseille pour la compagnie, "pour la mettre à l'abri" du remboursement de 440 millions d'aides publiques jugées illicite par Bruxelles. La simple évocation d'un recours au Tribunal de Commerce – une décision qui n'appartient pas à M. Frérot – avait suscité la critique de l'état-major de la compagnie maritime Corse-Continent.

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