Le financement d'achat d'avions au beau fixe

Les compagnies aériennes n'auront pas beaucoup de difficultés pour financer leurs commandes d'avions l'année prochaine au vu de l'attractivité du secteur du transport aérien pour les investisseurs.
Ce n'est encore pas en 2015 que le marché de l'aéronautique civil va ralentir, c'est du moins l'avis du constructeur américain Boeing. Les sources de financement semblent même intarissables, avec d'abondantes liquidités sur les marchés et d'un environnement de taux d'intérêt bas, estime Boeing. Cette tendance s'explique par l'attractivité du secteur du transport aérien, dont les perspectives sont perpétuellement à la croissance.

Record de rentabilité attendu

Sur les 124 milliards de dollars de commandes de nouveaux appareils attendus en 2015, près d'un tiers sera financé par de l'argent levé sur les marchés par les transporteurs, projette l'avionneur américain, qui s'est lancé dans une étude sur le sujet. "La vigueur que nous observons dans le financement des avions est due en grande partie à une demande globale saine et équilibrée pour les nouveaux appareils qui anticipe une croissance du trafic passager, un record de la rentabilité dans l'aérien et le remplacement continu des flottes en vue d'une meilleure efficacité énergétique", dit Tim Myers, le vice-président de Boeing Capital Corporation, la branche financière du groupe. Selon lui, la bienveillance des marchés vis-à-vis du secteur attire de nouveaux prêteurs et entraîne une diversification des sources de financement.

156 milliards de commandes

"C'est une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes et pour les loueurs qui continueront ainsi à avoir accès à du financement de bonne qualité", souligne Tim Myers. D'autant qu'en 2019, les compagnies aériennes auront besoin de 156 milliards de dollars pour payer leurs commandes d'avions. Outre les marchés financiers, les acteurs de l'aviation civile pourront aussi obtenir des lignes de crédit auprès des banques et puiser dans leur trésorerie pour financer leurs commandes d'appareils, conclut Boeing.
À l'inverse, le constructeur constate une diminution des dispositifs publics comme les "crédits export", assurances crédit apportées par les États aux compagnies aériennes pour l'achat d'avions via des organismes comme la Coface en France, ExIm Bank aux États-Unis ou encore Euler en Allemagne. Ces crédits publics sont à des plus bas historiques, estime l'avionneur américain. L'engouement des investisseurs privés pour l'aérien semble donner raison aux États.

 

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