Le fret ferroviaire n'a pas trouvé son modèle

Le transport de marchandises par le rail se trouve dans une situation "extrêmement mauvaise" en Europe et n'a pas encore trouvé un modèle économique capable de démontrer sa pertinence, estime le président de la SNCF, Guillaume Pepy. "Les résultats économiques du fret dans les cinq principaux réseaux européens sur 2009, 2010 et 2011 montrent une perte cumulée de 2,5 milliards d'euros", a déclaré Guillaume Pepy devant les députés de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. "Autrement dit, dans aucun des cinq pays européens, nous n'avons trouvé avec la crise un modèle économique pour le fret ferroviaire", ajouté M. Pepy qui a décrit "une situation européenne est extrêmement mauvaise". Il a dit se référer à "une étude réalisée en France, en Allemagne, en Italie, en Autriche et en Suisse". "Cela amène donc des réflexions à l'échelle européenne sur les conditions de la concurrence, sur les investissements qui doivent être consentis pour que le fret ferroviaire trouve sa pertinence et sur les conditions de la compétition, notamment sociale, avec le transport routier", a ajouté M. Pepy.
Le transport ferroviaire de marchandises souffre, en Europe, de la concurrence de la route, archi dominante, et préférée pour sa fiabilité, son coût et sa souplesse sur des distances courtes ou moyennes. Le phénomène s'est accentué avec l'ouverture progressive du marché du transport routier dans l'UE et les disparités de conditions de travail qui existent entre les différents pays. Des études montrent toutefois de grandes disparités nationales en matière de fret ferroviaire, dues notamment à des choix politiques différents. Celle du cabinet Eurogroup Consulting, publiée en mars dernier, relève que certains pays, comme la France ou l'Italie, ont une part de marché (part modale) affectée au rail faible (15 %), et de surcroît en déclin, alors que d'autres affichent une part modale en progression au cours des six dernières années. C'est le cas en Allemagne où elle est de 21 % ou en Suisse (39 %). Selon les professionnels du secteur interrogés pour l'étude, le recul de la France par rapport à ses principaux voisins européens s'explique en partie "par le phénomène de désindustrialisation que connaît l'Hexagone".

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