[Poisson d'avril]
On la croyait enterrée, revoilà l'Écotaxe ! D'après les informations exclusives de "L'Antenne", la ministre de l'Écologie s'apprête à annoncer aujourd'hui la relance du projet de taxe poids lourds. Après des mois de bataille sociale, politique et juridique et après son abandon en octobre 2014.
Contesté par ses partenaires politiques, le président de la République semble avoir tiré les conséquences de la défaite électorale de dimanche dernier. Il a finalement entendu les appels des "frondeurs" socialistes pour mettre le cap plus à gauche. Un revirement qui était aussi un préalable à un rabibochage avec les écologistes, à quelques mois de la conférence climat de Paris et des élections régionales.
Difficile en effet de promouvoir la lutte contre le réchauffement climatique et le report modal tout en abandonnant la taxe poids lourd, grevant par la même occasion le budget du financement des infrastructures des transports alternatifs. Car les recettes de l'Écotaxe, 550 millions d'euros par an, devaient financer l'Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport de France).
"C'était inévitable, juge un fonctionnaire du ministère des Transports qui a requis l'anonymat. Plusieurs ONG environnementales, dont FNE, avaient déjà annoncé le boycott de la table ronde transport de la conférence environnementale. Le président savait que c'était intenable en termes d'image. Vu sa cote de popularité..."
Autre conséquence inattendue, le produit de la nouvelle taxe sur le diesel prévu pour compenser le manque à gagner de l'Écotaxe pourrait finalement servir à financer la hausse des salaires réclamée depuis des mois par les conducteurs routiers, réglant ainsi le conflit social en cours. La FTNR, troublée, réservait encore sa position officielle hier soir.
Les 200 ex-salariés de la société Ecoumouv' mis au chômage devraient être employés au remontage des portiques endommagés pendant les manifestations. En attendant, les douaniers chargés de l'Écotaxe seront affectés au contrôle des poissons d'avril.
Contesté par ses partenaires politiques, le président de la République semble avoir tiré les conséquences de la défaite électorale de dimanche dernier. Il a finalement entendu les appels des "frondeurs" socialistes pour mettre le cap plus à gauche. Un revirement qui était aussi un préalable à un rabibochage avec les écologistes, à quelques mois de la conférence climat de Paris et des élections régionales.
Difficile en effet de promouvoir la lutte contre le réchauffement climatique et le report modal tout en abandonnant la taxe poids lourd, grevant par la même occasion le budget du financement des infrastructures des transports alternatifs. Car les recettes de l'Écotaxe, 550 millions d'euros par an, devaient financer l'Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport de France).
"C'était inévitable, juge un fonctionnaire du ministère des Transports qui a requis l'anonymat. Plusieurs ONG environnementales, dont FNE, avaient déjà annoncé le boycott de la table ronde transport de la conférence environnementale. Le président savait que c'était intenable en termes d'image. Vu sa cote de popularité..."
Autre conséquence inattendue, le produit de la nouvelle taxe sur le diesel prévu pour compenser le manque à gagner de l'Écotaxe pourrait finalement servir à financer la hausse des salaires réclamée depuis des mois par les conducteurs routiers, réglant ainsi le conflit social en cours. La FTNR, troublée, réservait encore sa position officielle hier soir.
Les 200 ex-salariés de la société Ecoumouv' mis au chômage devraient être employés au remontage des portiques endommagés pendant les manifestations. En attendant, les douaniers chargés de l'Écotaxe seront affectés au contrôle des poissons d'avril.
