Le pétrole de schiste pourrait doper le PIB mondial

L'extraction du pétrole de schiste, en plein essor aux États-Unis, pourrait entraîner une baisse de 25 à 40 % du prix du baril s'il était exploité en masse dans le monde, de quoi augmenter le niveau du PIB mondial de 2,3 à 3,7 % dans vingt ans, affirme une étude publiée jeudi 14 février. Selon l'étude du cabinet britannique PriceWaterhouseCoopers (PWC), la production mondiale de pétrole de schiste pourrait atteindre 14 millions de barils par jour en 2035, soit 12 % de la production mondiale d'or noir prévue cette année-là. PWC estime que cette production considérable permettrait de ramener le prix du baril entre 83 et 100 dollars, au lieu des 133 dollars projetés par le ministère américain de l’Énergie en 2035, dans un scénario où la production de pétrole de schiste resterait au contraire faible. Ce pétrole moins cher aurait à son tour un effet positif sur la croissance planétaire et "pourrait augmenter le PIB mondial en 2035 de 2,3 % à 3,7 %, soit 1.700 à 2.700 milliards de dollars" d'aujourd'hui, avance le cabinet dans son étude.
Comme le gaz de schiste, le pétrole ou "huile" de schiste ("shale oil" en anglais) est resté piégé au sein de sa couche d'origine, dite "roche mère", n'a pas encore migré vers la surface et n'a donc pas donc pu s'accumuler dans un réservoir ou gisement classique. Pour l'extraire, il faut "fracturer" la roche mère en injectant de grandes quantités d'eau et d'additifs sous pression, une technique controversée pour ses risques pour l'environnement. Aux États-Unis, la production de ce type de pétrole non conventionnel est déjà passée de 111.000 barils par jour en 2004 à 553.000 barils par jour en 2011, relève PWC. L'impact de la chute des prix du pétrole que laisse entrevoir le cabinet serait surtout favorable pour les grands importateurs, comme l'Inde et le Japon, avec un effet positif de 4 à 7 % sur leur richesse nationale, selon le cabinet.
Pour les États-Unis, la Chine et l'Europe, l'étude avance un gain compris entre 2 et 5 % de PIB. En revanche, les grands producteurs que sont la Russie et le Moyen-Orient pourraient voir leur balance commerciale plonger de 4 à 10 % de leur PIB "s'ils ne développent pas leur propre pétrole de schiste". Dans ce tableau en forme de plaidoyer, PWC concède que des "régulations appropriées seront nécessaires" pour l'environnement, mais souligne que l'essor du pétrole de schiste pourrait éviter celui de "zones environnementalement plus sensibles", comme l'Arctique et les sables bitumineux canadiens.

Énergie

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15