Le port de Marseille-Fos dévoile des ambitions continentales

Le port de Marseille-Fos a présenté un plan stratégique 2014-2018 «réaliste et ambitieux» axé sur le développement des activités à fort potentiel. Il veut notamment s’imposer comme le port à conteneurs du Sud de l’Europe.
Le Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM) a présenté son projet stratégique pour la période 2014-2018, qui avait reçu l'aval de son Conseil de surveillance le 28 novembre. Ayant pris acte du déclin du raffinage européen et de la baisse continue de ses trafics de vracs liquides, il a axé son projet sur les filières «à fort potentiel» : le conteneur, les vracs solides, le roulier et la croisière principalement. Le document doit être validé par l'Autorité environnementale au printemps prochain avant d'être définitivement adopté.
La première ambition du GPMM est de se poser véritablement en porte d'entrée Sud de l'Europe pour le trafic conteneurisé de longue distance. Il s'agit d'aller bien au-delà de l'hinterland naturel du port en utilisant ses forces, dont sa position géographique et sa réserve foncière importante qui lui permettent, maintenant que la fiabilité semble retrouvée, d’être une alternative aux ports du range Nord dont les accès sont à terme «voués à la saturation».
Avant de penser aux futurs terminaux 3XL et 4XL, la direction veut améliorer l'existant, soit 2XL. Le comblement de la rotule entre les terminaux de Seayard et d’Eurofos offrira 2,6 km de quai d'un seul tenant. Le port en attend des gains de productivité allant jusqu'à 100 mouvements par heure susceptibles de le faire jouer dans la cour des grands européens. L'aménagement de la zone de services, dont la création d'une zone poids lourds et la modernisation du PIF et du PEC, doivent l'y aider en fluidifiant le passage portuaire.
La poursuite du développement des activités logistiques, notamment à la Feuillane, sera un corolaire, tandis que la massification des flux est un préalable. De ce côté, le GPMM a prévu de miser surtout sur le mode ferroviaire, qui bénéficiera d’un fonds d’amorçage. Le canal de fond de darse à Fos, retardé depuis des lustres pour raisons écologiques, n'est plus une priorité. La présidente du Directoire, Christine Cabau-Woehrel,  estime d'ailleurs que «le mode fluvial peut être développé dans les infrastructures existantes».

Du gros œuvre à l’Est

Dans les bassins Est, l'accent est mis sur la croisière, le roulier, le ropax, la réparation navale et le conteneur intraméditerranéen. C'est là que les projets d'infrastructures seront les plus importants, avec le terminal ferroviaire combiné de Mourepiane qui devra aider à développer le shortsea à partir de fin 2017, la forme de radoub n° 10, qui reprendra du service à la fin de l'été 2015 et l'élargissement de la passe Nord livrée en deux temps, en 2015 et 2017, faite pour pérenniser le trafic de paquebots géants.

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