Le président du Panama s'en prend à l'ex-administrateur du canal

Le président panaméen, Ricardo Martinelli, a jugé lundi 10 février l'ancien administrateur du canal de Panama "responsable" de la crise entre l'autorité de la voie interocéanique et le consortium chargé des travaux d'élargissement qui a causé la paralysie des travaux.
Le président du Panama s'en prend à l'ex-administrateur du canal. "Je crois qu'Alberto Aleman est largement responsable de ce qui est arrivé", a déclaré Ricardo Martinelli. "Il se fait discret, mais il devrait donner des explications et se montrer" parce qu'il "a beaucoup à dire à ce sujet" et "de nombreuses personnes l'accusent d'être responsable de ce fiasco", a ajouté le président panaméen.

Une estimation bien inférieure

Alberto Aleman Zubieta était l'administrateur du canal en 2009, lorsque le contrat des travaux d'élargissement du canal, estimé à 3,2 milliards de dollars (2,36 milliards d'euros), avait été attribué au consortium Groupe uni pour le canal (GUPC), dirigé par le constructeur espagnol Sacyr. À l'époque, ce consortium, comprenant également l'italien Salini Impregilo, le belge Jan De Nul et le panaméen Constructora Urbana, avait présenté une estimation du coût des travaux bien inférieure à ses concurrents.
Mais aujourd'hui, il a suspendu ses travaux faute d'accord avec l'Autorité du canal de Panama (ACP) sur un surcoût estimé par le GUPC à 1,2 milliard d'euros et dû selon le consortium à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier. Pour le président panaméen, ce conflit était prévisible, sachant notamment qu'à l'époque "Sacyr rencontrait des difficultés financières" après l'éclatement de la bulle immobilière en Europe en 2008. Après seize années passées à la tête de l'ACP, Alberto Aleman avait passé la main à Jorge Quijano en 2012.
Ce projet pharaonique, l'un des plus gros chantiers de génie civil au monde, devait selon le calendrier initial être achevé l'an prochain. Mais le contentieux qui oppose les parties depuis fin novembre pourrait, selon le GUPC, retarder de cinq ans l'aboutissement des travaux. Vendredi 7 février, Jorge Quijano a toutefois assuré qu'il y a une "possibilité" d'arriver à un compromis avec le consortium grâce à une proposition de l'ACP qui devrait selon lui "permettre de rendre viable la poursuite du projet".

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