Le sud-coréen STX évite la liquidation

Les banques créancières de STX Offshore & Shipbuilding ont approuvé de justesse le plan de restructuration de sa dette, évitant ainsi la liquidation du groupe sud-coréen majoritaire dans les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Le sud-coréen STX évite la liquidation, ses banques créancières ayant approuvé vendredi 11 novembre le plan de restructuration de sa dette. Cet accord est intervenu une semaine après que le tribunal de commerce du district central de Séoul eut annoncé que quatre sociétés étaient candidates au rachat du groupe, jadis quatrième constructeur sud-coréen.

Saint-Nazaire, seule filiale rentable

STX Offshore & Shipbuilding se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Le chantier naval de Saint-Nazaire, détenu pour un tiers par l'État français, est sa seule filiale rentable.
Un expert-comptable nommé par le tribunal a présenté vendredi 11 novembre les conclusions de son étude, estimant que STX pourrait lever 1.000 milliards de wons (787 millions d'euros) d'ici 2026 au travers de ses activités, de la vente d'actifs non essentiels et de nouveaux emprunts. "Le plan de réhabilitation est jugé faisable", a-t-il dit dans son rapport. En cas de rejet du plan, le groupe qui a demandé en mai son placement en redressement judiciaire aurait été liquidé.
La justice sud-coréenne s'était refusée la semaine dernière à identifier les quatre candidats au rachat de STX. Le "Seoul Economic Daily" avait, en citant des sources proches du secteur, rapporté que le néerlandais Damen, l'italien Fincantieri et le groupe naval français DCNS étaient sur les rangs.
Le quotidien "Ouest-France" s'est montré plus précis, citant le nom des quatre candidats repreneurs. Il s'agirait "de deux groupes asiatiques : China State Shipbuilding Corporation (CSSC) et Genting Honk Kong. Et de deux européens : le néerlandais Damen appuyé par deux croisiéristes (le suisse MSC et l'américain RCCL), et l'italien Fincantieri, concurrent de STX. Le groupe naval militaire français DCNS s'associerait à l'un de ces deux derniers candidats".
Mais pour l'heure, regrettait vendredi 11 novembre François Janvier de la CFE-CGC, "nous n'avons reçu aucune information officielle, ce ne sont que des supputations". Difficile de prendre position, complétait-il, alors qu'"aucun candidat ne nous a présenté son projet".
STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme. L'entreprise dispose d'un carnet de commandes très bien rempli, avec quatorze paquebots à construire d'ici 2026 pour deux gros clients, MSC Croisières et Royal Caribbean. STX France avait été revendu à STX en 2008 par le norvégien Aker Yards, qui l'avait racheté en 2006 à Alstom.
STX Offshore & Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l'aider à faire face à ses échéances. Mais cela n'a pas suffi à remettre l'entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15