La France a cédé aux États-Unis sa place de premier partenaire commercial de l'Allemagne en 2015, une première depuis quarante ans qui doit beaucoup à l'euro faible - tout, même, pour Paris qui n'y voit qu'un effet ponctuel. L'évolution se dessinait depuis le milieu de l'année, les chiffres provisoires pour 2015 publiés mercredi 2 mars par l'Office fédéral des statistiques le confirment : pour la première fois depuis 1975, la France n'est plus le premier partenaire commercial de son grand voisin. Mouvements des devises et vigueur de l'économie américaine expliquent pour l'essentiel cette évolution. Mais, alors que l'Europe lutte pour préserver son unité sur fond de crise des réfugiés, elle est politiquement malvenue. Le qualificatif de "premier partenaire commercial" a été pendant des années mis en avant pour faire les louanges de la relation franco-allemande et de la solidité des liens politiques et économiques entre les deux pays. La distanciation de la France est "un phénomène conjoncturel" dû entièrement aux fluctuations des monnaies, a réagi le cabinet du secrétaire d'État français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, "et sur une longue période, la France reste le premier partenaire…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques