Les aéroports de Dole et Dijon critiqués par la Cour des comptes

La Cour des comptes a épinglé les aéroports de Dole et de Dijon, distants d'à peine 50 km et dont la viabilité économique n'est selon elle "pas démontrée".
Les aéroports de Dole et Dijon ont été critiqués par la Cour des comptes. "À ce jour, la viabilité économique d'un aéroport unique n'est pas démontrée, et celle de deux aéroports l'est encore moins", écrit la Cour dans son rapport publié mercredi 11 février.

Arrêt des subventions à Dole

"La pertinence même d'un aéroport unique interrégional n'apparaît pas évidente au regard de la faiblesse du bassin de chalandise" et de la proximité de grands aéroports internationaux, martèle la Cour, qui demande l'arrêt des subventions à Dole. Celles versées à l'aéroport de Dijon ont déjà été stoppées lorsqu'il est devenu une simple plateforme d'affaires, en septembre 2014. Selon la Cour des comptes, entre 2010 et 2013, toutes aides confondues, quelque 21,9 millions d'euros ont été injectés dans le développement de l'aéroport de Dijon et 9,9 millions d'euros pour l'essor de la plateforme de Dole. Au total, en comptant les aides promises à Dole d'ici fin 2016, ce sont 42 millions d'euros qui auront été versés par les pouvoirs publics aux deux aéroports.
Or, les deux structures se sont livrées une concurrence nocive en dépit de la concertation initiée au milieu des années 2000, qui n'a "pas été suivie d'effets". Au lieu de développer des synergies, les structures ont cherché toutes deux à attirer les compagnies à bas coût ou à desservir Nice, la Corse ou Biarritz, relève la Cour. Au nom de la clause de compétence générale, le département du Jura et la région Franche-Comté ont pu financer l'aéroport de Dole, tandis que la région Bourgogne, le département de la Côte-d'Or et l'agglomération dijonnaise ont subventionné celui de Dijon sans chercher "à définir une stratégie commune pour un développement coordonné des deux plateformes".
Concurrencés par Lyon-Saint-Exupéry, Bâle-Mulhouse, Genève, Zurich ou Paris, les aides touchées sont "élevées au regard du trafic" de ces aéroports : 45 euros par passager transporté sur les lignes régulières à Dijon, 23 euros par passager sur les lignes à bas coût de Dole.
Tout au plus reconnaît-elle une hausse du trafic global des aéroports entre 2009 et 2013 (+ 89.000 passagers à Dole et Dijon). Mais elle relève qu'à la même période Lyon en gagnait plus de 928.000, Bâle-Mulhouse plus de 2 millions, Genève plus de 3 millions, à l'instar d'Orly, tandis que Roissy augmentait sa fréquentation de 4,2 millions. Parmi ses recommandations, la Cour propose d'améliorer la desserte des grands aéroports voisins plutôt que de faire de Dole un nouvel aéroport interrégional.

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