Le "quartier de la gare", glauque et mal famé, c'est fini ! Dans les nouvelles gares, on peut faire son shopping, louer un bureau pour quelques heures ou dîner dans un restaurant gastronomique. Une mutation qui transforme aussi l'espace urbain environnant. Aujourd'hui, des citadins viennent dans les gares même s'ils ne prennent pas de transports. "La gare s'affirme comme un lieu intermédiaire, où se développent espaces de coworking, business center, facilités pour les autoentrepreneurs...", déclare Étienne Tricaud, architecte-ingénieur et président du directoire d'Arep. Cette agence de 600 personnes a construit de nombreuses gares dans le monde (Shanghai-Sud, Turin, Casablanca ou Bombay). Conçue à l'origine comme un "embarcadère du train", "la gare a connu plusieurs révolutions au cours de son histoire", explique Étienne Tricaud. Elle est progressivement devenue accessible au tramway, à l'automobile ou au métro. Mais souvent sous une forme bricolée : métro relié par un simple "tuyau", parking isolé à l'extérieur... À la fin des années 80-90, même si la gare est d'abord un nœud de transports, son espace est recentré autour du piéton. C'est une première révolution. Puis on a rapidement compris qu'il fallait donner aux voyageurs une plus large palette de services, commerces en tête, en profitant de leur passage. Aujourd'hui, on est passé à une nouvelle étape : "des programmes urbains nouveaux sont inventés autour de l'objet gare", explique le dirigeant d'Arep. Le quartier est "devenu un espace de reconquête urbaine", ajoute-t-il.
Ferroviaire
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