Les armateurs comptent sur une redynamisation du marché

Le groupe CMA CGM et ses trois partenaires que sont Maersk, Marfret et Wec Lines misent sur leurs récents engagements, ayant reçu l'aval de la Direction de la concurrence, pour connaître une redynamisation des taux de fret sur le marché Europe du Nord-Antilles françaises. Un point d'étape sera fait tous les deux ans entre l'autorité et les quatre armateurs liés par les accords de slots.
L'Autorité de la concurrence française avait lancé une enquête à la suite des avis qu'elle avait rendus au cours de l'été 2009 par lesquels elle constatait un manque de concurrence sur le marché des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) en sortie des ports d'Europe du Nord. "Depuis l'arrivée de Seatrade (ex-Sea Shipping Services) en 2011, nous sommes sept armateurs sur le marché Europe du Nord-Antilles françaises", campe Xavier Eiglier, directeur central Antilles-Guyane du groupe CMA CGM, soulignant que le marché représente quelque 100.000 EVP par an. Le groupe armatorial français déploie sur la ligne une flotte de quatre porte-conteneurs réfrigérés polyvalents (PCRF) d'une capacité de 2.200 EVP (les quatre "Fort", à savoir les "CMA CGM Fort-Saint-Louis", "Fort-Saint-Georges", "Fort Sainte-Marie" et Fort-Saint-Pierre"), qui assurent une rotation hebdomadaire.
Selon l'Autorité de la concurrence, ces unités représentent une capacité globale de 117.843 EVP par an, dans le cadre du "Slot Charter Agreement" (SCA) qui lie la compagnie à l'armateur danois Maersk, au français Marfret et au hollandais West European Container Lines BV (Wec Lines). Le service Antilles dessert, en sortie d'Europe du Nord, Dunkerque, Rouen, Le Havre, Nantes (Montoir-de-Bretagne), Pointe-à-Pitre (Guadeloupe Port Caraïbes), Fort-de-France (Grand Port maritime de la Martinique) et touche, dans l'autre sens, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Montoir et Dunkerque.

Une chute des prix de 33 % en cinq ans

"Si l'Autorité de la concurrence s'est intéressée au manque de dynamisme de ce marché, c'est parce que nous avons assisté à une chute de 33 % des taux de fret en cinq ans", résume Xavier Eiglier, soulignant que les deux îles représentent un volume annuel de 100.000 EVP, soit 50.000 EVP pour la Martinique et 50.000 EVP pour la Guadeloupe. Un trafic global pour lequel le service qui lie CMA CGM à ses trois partenaires aurait assuré entre 2008 et 2010 pas moins de 90 % des échanges, selon l'Autorité de la concurrence.
Et le directeur central Antilles-Guyane de l'armateur d'ajouter que ce "trade" fait partie des marchés déséquilibrés ("inbalance") dans le monde puisque "les deux îles sont sous la coupe de la métropole". Il explique que les Antilles françaises achètent tout ce qu'elles consomment en France (des marchandises qui leur sont acheminées dans des conteneurs "dry") mais que la banane est le seul trafic qu'elles détiennent pour être exportée vers l'Europe dans des conteneurs frigorifiques.

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