Les compagnies aériennes internationales sont "très préoccupées" pour le recouvrement des dettes d'un montant de 3,6 milliards de dollars au Venezuela, a déclaré jeudi 12 février à Bogota un représentant de l'Association internationale du transport aérien (Iata). "Les compagnies sont très préoccupées par la situation au Venezuela car elles ont 3,6 milliards de dollars immobilisés dans le pays et on ne leur permet pas de les retirer", a déclaré le directeur général de l'organisation, Tony Tyler, dans la capitale colombienne. En vertu du contrôle des changes en vigueur au Venezuela depuis 2003, les compagnies aériennes comme les importateurs sont contraints de facturer leurs ventes en bolivares, le gouvernement s'engageant ensuite à leur verser des dollars. Confronté à la chute des prix du pétrole, dont l'exportation représente 96 % de ses devises, les autorités vénézuéliennes ont obtenu en décembre dernier un rabais de 20 % de la dette initiale de l'État envers les compagnies aériennes, dont certaines ont réduit leur desserte. "Nous sommes conscients des problèmes économiques qu'affronte le pays et qui ont empiré avec le prix du pétrole, mais nous voulons proposer des solutions constructives", a poursuivi Tony Tyler, déplorant n'avoir "pas reçu de réponse" de la part des autorités. En revanche, le représentant de l'Iata a souligné que la baisse des cours du brut aurait un effet positif pour les compagnies aériennes et, par conséquent, pour les passagers qui "pourraient bénéficier de tarifs plus bas en 2015".
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