Les concessionnaires des aéroports de Nice et Lyon connus

L’État a tranché jeudi 28 juillet. L'aéroport de Nice-Côte d'Azur sera repris par le consortium Azzurra (composé des groupes Atlantia, EDF Invest et Aéroport de Rome), qui a fait une offre de 1,222 milliard d'euros. Quant à Lyon-Saint-Exupéry, quatrième aéroport de France en nombre de passagers, il sera lui repris par le consortium Vinci-CDC-Predica (Crédit Agricole) pour 535 millions d'euros. Les concessions vont jusqu'en 2044 pour Nice et 2047 pour Lyon.
"Pour les deux aéroports, il s'agit des offres mieux disantes d'un point de vue financier et sur l'ensemble des critères établis dans le cahier des charges", a indiqué Bercy, qui a précisé : "l’État cède ses 60 % pour permettre de contribuer au financement d'autres opérations stratégiques, notamment dans la filière nucléaire, ainsi qu'au désendettement de l’État".
L'annonce porte sur les "acquéreurs pressentis" et la finalisation de l'opération est attendue à l'automne, après consultation des instances représentatives du personnel et contrôle par l'Autorité de la concurrence.
L'annonce a été saluée par Christian Estrosi, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de la Métropole Nice Côte d'Azur. "Je me réjouis donc de ce que, en dépit d'un calendrier d'examen des offres des plus contraints, l’État ait pu retenir l'offre finale la plus favorable aux intérêts essentiels du territoire et de la nation", a-t-il déclaré. "Cette décision me semble la bonne", a confirmé David Lisnard, le maire de Cannes et président du Comité régional du tourisme Côte d'Azur.

"Procédure viciée"

De son côté, le PDG d'Atlantia, Giovanni Castellucci, a salué "une excellente nouvelle pour la stratégie du groupe", qui met la main sur "une infrastructure unique" qui représente "une très belle opportunité de croissance pour le groupe". À Lyon, les principaux actionnaires régionaux de Lyon Saint-Exupéry ont indiqué vouloir travailler avec le nouvel actionnaire Vinci.
"Nous maintenons qu'il y a eu de grandes maladresses de l'Agence des participations de l’État (qui a piloté le dossier, NDLR), mais maintenant il faut tourner la page, se retrousser les manches et oeuvrer à l'ouverture de nouvelles liaisons", a déclaré le président de la Chambre de commerce et d'industrie, Emmanuel Imberton. Le projet industriel de Vinci, qui gère aujourd'hui plusieurs grands aéroports, "est de grande qualité", s'est-il félicité. C'était "l'un des meilleurs projets" en lice.
Le maire de Lyon Gérard Collomb a estimé que le consortium mené par Vinci était "un bon choix", car il comprend des groupes avec lesquels sa municipalité a l'habitude de travailler et qui disposent "des moyens d'investir".
En revanche, Région et Département maintiennent leur volonté d'engager la semaine prochaine un référé devant le tribunal d'administratif de Paris pour rependre la procédure à zéro. "Il ne s'agit pas de contester le choix de Vinci mais de dénoncer une procédure viciée, non conforme au cahier des charges", a expliqué une porte-parole de la Région.
"La procédure a été respectée scrupuleusement dans les deux cas", a fait valoir Bercy pour prévenir ces critiques. "Six offres fermes ont été remises le 4 juillet, (mais) l’État ne pouvait retenir que les offres des deux finalistes, car les quatre autres offres ne respectaient pas l'ensemble des critères et étaient significativement moins disantes que les premières". Faire autrement revenait "à nous exposer à un risque juridique très fort", a-t-on encore ajouté.
Selon Bercy, "il y avait un écart de 30 % entre le deuxième et le troisième" candidat sur le critère financier concernant l'aéroport de Lyon, et de 25 % à Nice.

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